Lors de la réunion des premiers ministres à Saskatoon, les attentes étaient élevées quant à la présentation par le Premier ministre Mark Carney d'une liste de projets nationaux prioritaires. Bien qu'il n'ait pas fourni de liste, il a partagé quelques exemples de projets qui pourraient bénéficier d'un soutien fédéral.
Le projet Wind West de la Nouvelle-Écosse vise à transmettre de l'électricité renouvelable vers l'ouest. Avec des éoliennes en mer, le Premier Tim Houston affirme que ce projet pourrait couvrir 27 % des besoins énergétiques du Canada. Il a exprimé son soutien à la vision du premier ministre pour faire du Canada une superpuissance énergétique.
Houston a également souligné la nécessité d'un soutien fédéral pour établir un corridor énergétique national. Ce corridor relierait les réseaux de l'Atlantique à ceux du reste du Canada, facilitant ainsi la vente d'électricité à travers l'Amérique du Nord.
Le projet du port de Grays Bay pourrait offrir un accès facilité aux ressources de Nunavut. Une route de 230 kilomètres doit être construite pour relier le port à des zones riches en ressources, tout en préservant le permafrost. Ce projet pourrait également créer un lien direct avec les provinces de l'ouest.
Cependant, des préoccupations ont été soulevées concernant l'impact potentiel de ce projet sur les populations locales, notamment sur le troupeau de caribous en danger. Les chasseurs locaux craignent que le développement n'affecte leur mode de vie traditionnel.
L'expansion du Port de Churchill pourrait devenir un point névralgique pour l'exportation de minéraux critiques. Le port, via le système ferroviaire Arctic Gateway, se positionne comme le lien le plus court entre les Prairies et l'océan Atlantique. En août 2024, il a expédié son premier chargement de minéraux critiques vers la Belgique.
Le Premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a exprimé la nécessité d'investissements dans des brise-glaces pour prolonger la saison de navigation. Cela pourrait renforcer l'infrastructure énergétique nécessaire pour ce projet ambitieux.
Les grandes entreprises des sables bitumineux du Canada envisagent de construire un réseau de capture de carbone parmi les plus grands au monde. Le projet de pipeline de 400 kilomètres vise à transporter du dioxyde de carbone capturé vers des sites de stockage à Cold Lake, Alberta. Ce projet pourrait coûter 16,5 milliards de dollars et devrait être opérationnel d'ici 2030.
Les entreprises collaborant sur ce projet espèrent réduire leurs émissions de 32 % d'ici 2030, contribuant ainsi à atteindre les objectifs de zéro émission nette d'ici 2050. Cela représente une avancée significative pour l'industrie.
Les projets discutés lors de la réunion des premiers ministres soulignent l'importance de l'innovation et des infrastructures pour l'avenir énergétique du Canada. Bien que des défis subsistent, notamment en matière d'environnement et de soutien local, ces initiatives pourraient transformer le paysage économique du pays. Le gouvernement de Carney semble déterminé à avancer rapidement sur ces projets d'intérêt national.