
Quelques jours après ses propos misogyne, le député du Val-d’Oise, Carlos Martens Bilongo, a présenté ses excuses. Invité de l’émission « La Librairie africaine » sur YouTube, il avait suscité un tollé médiatique en insinuant que Rachida Dati avait accédé à ses postes politiques grâce à une « promotion canapé ». Cette déclaration a provoqué de vives réactions.
Lors de l'émission, il a déclaré : « Rachida, elle survit grâce à autre chose. Chacun ses moyens. » Ses paroles ont été accueillies par des rires sur le plateau, ce qui a exacerbé la polémique. Face à cette réaction, Bilongo a tenu à revenir sur ses paroles misogynes.
Dans un message publié sur X, Carlos Martens Bilongo a exprimé ses regrets : « Je regrette les propos sexistes que j’ai employés, qui ne reflètent absolument pas les principes qui doivent être les nôtres. » Il a souligné l'importance du respect envers les femmes engagées en politique, quelles que soient leurs sensibilités.
Il a également reconnu sa position en tant qu’homme socialisé dans une « position de domination ». Bilongo a affirmé qu'il devait prendre conscience de l'impact de ses paroles. Il a insisté sur le fait qu’en tant qu’élu insoumis, il a un devoir d’exemplarité dans ce domaine.
Les propos de Carlos Martens Bilongo ont été tenus lors d’un échange avec l’écrivain Ludovic-Hermann Wanda et l’avocat Mbeko Tabula. Ils discutaient de la réussite des personnalités politiques françaises d’origine africaine. Bilongo a interrogé : « À droite, quel individu en France a réussi par son déterminisme personnel ? » Cette question a ouvert la voie à des réflexions sur les parcours politiques.
Ludovic-Hermann Wanda a cité Rama Yade, ancienne secrétaire d’État aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, soulignant ses performances académiques. Cependant, Mbeko Tabula a rétorqué que Yade avait été utilisée comme un quota, soulevant des questions sur son parcours politique. Bilongo a alors ajouté que sa tentative de faire de la politique avait conduit à sa destruction.
Les déclarations de Carlos Martens Bilongo ont mis en lumière des enjeux importants concernant la représentation féminine en politique. Ses excuses, bien qu'importantes, soulignent la nécessité d'une prise de conscience collective sur le respect et l'égalité. Les discussions autour de ces sujets doivent se poursuivre pour favoriser un dialogue constructif dans la sphère politique.