Législatives : La Proportionnelle Intégrale de 1986, un « moindre mal » selon Marine Le Pen

Consultations politiques autour de la proportionnelle

Jordan Bardella et Marine Le Pen sont arrivés ensemble peu avant 10 heures pour leur rendez-vous avec le Premier ministre, qui a duré 45 minutes. François Bayrou a entamé mercredi une série de consultations des forces politiques sur la proportionnelle, qu'il réclame depuis longtemps. Cependant, les désaccords restent nombreux.

Réunion avec le Rassemblement national

Le Premier ministre va recevoir chacun des chefs de partis et des présidents de groupes parlementaires représentés à l’Assemblée nationale, suivant un ordre lié à leur importance numérique. Marine Le Pen, cheffe de file des députés Rassemblement national (RN), et Jordan Bardella étaient les premiers à être reçus.

Marine Le Pen a déclaré que le scrutin à la proportionnelle intégrale par département pour les élections législatives, comme en 1986, était un moindre mal par rapport à un système majoritaire. Elle a affirmé que chaque voix des Français doit être entendue et respectée.

Importance du scrutin proportionnel

Elle a ajouté que le scrutin proportionnel est un élément de réparation de la confiance des Français envers leurs représentants. Selon elle, cela pourrait améliorer l’utilité du vote et la participation au processus démocratique. Le RN défendrait ce mode de scrutin si l'Assemblée était saisie de cette question.

Le RN avait jusqu'à présent réclamé la proportionnelle avec une prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, ce qui n'est pas prévu dans le mode de scrutin de 1986. Marine Le Pen a précisé que le Premier ministre ne s'est pas engagé à ce sujet.

Désaccords entre partis

Marine Le Pen a souligné l'importance de voir si d'autres mouvements politiques, qui ont toujours défendu la proportionnelle, continueront à le faire. Elle a exprimé le souhait que le débat sur ce sujet ait lieu avant l’été.

Le chef du gouvernement défend un scrutin à la proportionnelle intégrale dans tous les départements. Depuis l’instauration de la Ve République, les députés sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, à l’exception des législatives de 1986.

Réactions des partis

François Bayrou doit désormais recevoir jeudi à 17 heures le président du groupe macroniste et du parti Renaissance, Gabriel Attal. Ce dernier sera accompagné par le député Pierre Cazeneuve, qui a mené une analyse comparative des différents modes de scrutin.

Cependant, les députés Renaissance semblent avoir changé d'avis, considérant désormais que le mode de scrutin actuel est le moins pire. À droite, Les Républicains (LR) s'opposent fermement à toute réforme.

Conclusion

La question de la proportionnelle reste un sujet de débat important en France. Les consultations menées par François Bayrou pourraient ouvrir la voie à des changements significatifs. L'avenir de la représentation politique dépendra de la capacité des partis à s'accorder sur un mode de scrutin qui respecte la voix de chaque Français.