La Russie Propose de Nouvelles Négociations, mais l'Ukraine Veut d'Abord Voir Sa Proposition de Paix

Proposition de Négociations en Turquie

Le gouvernement russe a proposé d'organiser une seconde ronde de négociations directes avec l'Ukraine ce lundi 2 juin à Istanbul. Ce sera la deuxième rencontre depuis le premier échange entre les parties, qui a eu lieu à la mi-mai après plus de trois ans de silence. Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a confirmé que la délégation russe se rendra à Istanbul pour discuter avec l'Ukraine.

Avant de participer aux discussions, l'Ukraine souhaite recevoir un document précisant les propositions de la Russie pour un accord de paix. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, a souligné l'importance de ce document avant d'envoyer une délégation à Istanbul. Le Kremlin a affirmé que les conditions pour un cessation des hostilités seraient discutées lors de cette rencontre.

Conditions de Négociation

Face à la pression croissante du président américain, la délégation russe a déclaré être prête à présenter un "mémo" détaillant sa position sur les causes profondes de la crise. L'Ukraine, de son côté, exige des garanties que Moscou est sincère dans sa volonté de mettre fin au conflit. Les positions des deux parties restent très éloignées, et peu de progrès a été réalisé jusqu'à présent.

Cette semaine, des informations ont émergé concernant les conditions posées par le président Poutine pour mettre fin à la guerre. Parmi celles-ci, la demande que les leaders occidentaux s'engagent par écrit à ne pas étendre l'OTAN vers l'Est, ainsi que la levée partielle des sanctions imposées à la Russie. Ces demandes ont été confirmées par plusieurs sources russes proches des négociations.

Propositions de Moscou

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment discuté avec le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, des "propositions spécifiques" de Moscou pour la prochaine ronde de négociations. Toutefois, les détails de ces propositions n'ont pas été révélés. Le 19 mai, Poutine a affirmé qu'il était disposé à négocier un mémorandum sur un futur traité de paix, mais a rejeté l'idée d'un cessez-le-feu comme première étape.

Après la première rencontre à Istanbul, l'Ukraine et la Russie devaient préparer leurs mémorandums respectifs. Kiev a affirmé avoir soumis ses conditions de paix et a insisté pour que la Russie fasse de même avant de poursuivre les discussions. Moscou a insisté pour ne présenter son document qu'à Istanbul, ce qui complique davantage la situation.

Réactions Internationales

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a confirmé que son pays était prêt à accueillir une nouvelle ronde de négociations. Il a également suggéré qu'une réunion entre Trump, Poutine et le président ukrainien serait le prochain objectif. Le Kremlin n'a pas encore commenté la possibilité d'une telle rencontre.

Le porte-parole du Kremlin a exprimé sa satisfaction quant à la compréhension de la position de la Russie sur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN par Washington. Peskov a souligné que l'incorporation de l'Ukraine à l'OTAN n'était pas à l'ordre du jour, rejoignant ainsi les préoccupations exprimées par l'administration américaine.

Conclusion

Les négociations à Istanbul représentent une opportunité cruciale pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Cependant, les divergences profondes entre les deux parties rendent le processus complexe. L'Ukraine attend des garanties et des documents clairs de la Russie, tandis que Moscou maintient ses exigences. La suite des événements dépendra de la volonté des deux nations de faire des concessions pour avancer vers la paix.