La situation des propriétaires à Hamilton est devenue alarmante. Verica Grgic, une résidente, a vécu une véritable épreuve après avoir tenté d'expulser un locataire. Après un an de combats juridiques, elle a enfin récupéré son bien, mais l'état de la maison est déplorable et nécessite plus de 100 000 $ de réparations.
La maison, un bungalow autrefois accueillant, est maintenant un désastre. Des excréments de chien jonchent les planchers en bois, tandis que des moisissures se développent dans la cuisine. Les pièces sont encombrées de déchets, de jouets pour chiens et d'un arbre à chat détruit. Une odeur d'ammoniaque imprègne l'air.
Grgic et son mari, Marinko Vrbanic, ont montré à CBC Hamilton l'état de leur maison de Stoney Creek. Après avoir obtenu l'autorisation d'expulser le locataire, ils ont constaté l'ampleur des dégâts, qui nécessiteront un guttage complet de la propriété.
Grgic a déposé une demande d'expulsion au Landlord and Tenant Board en mars 2024. Après plusieurs mois d'attente, elle a enfin reçu l'ordre d'expulsion en juillet, mais a dû patienter jusqu'à la semaine dernière pour changer les serrures. "C'était l'année la plus difficile de ma vie", a-t-elle déclaré.
Les problèmes ont commencé lorsque le locataire a cessé de payer son loyer, accumulant plus de 24 000 $ de dettes. Grgic a tenté d'agir rapidement, mais le système a été lent à réagir, aggravant la situation.
Pour Grgic, cette expérience a eu des conséquences bien au-delà des finances. En tant qu'immigrante de Croatie, elle a travaillé dur pour acheter sa maison il y a 14 ans. "C'est une valeur sentimentale", a-t-elle expliqué. La dégradation de son bien a été dévastatrice.
Les réparations nécessaires dépassent les 100 000 $, y compris le remplacement de la plomberie et des appareils. Grgic a décidé de ne pas poursuivre le locataire en justice, doutant de pouvoir récupérer l'argent même si elle gagnait.
Le processus d'expulsion en Ontario est souvent critiqué pour sa lenteur. Selon Kathy Laird, avocate avec Tribunal Watch Ontario, le système échoue à traiter rapidement les cas d'expulsion. "C'est inacceptable", a-t-elle déclaré.
Les propriétaires se plaignent que de nombreux locataires abusent du système, prolongeant les procédures tout en ne payant pas leur loyer. Cela a conduit à des situations désastreuses pour de nombreux petits propriétaires.
La situation de Verica Grgic illustre les défis auxquels font face de nombreux propriétaires en Ontario. La lenteur du système et les abus de certains locataires exacerbent les problèmes. Grgic espère que son expérience alertera d'autres propriétaires sur les réalités du marché locatif.