La propriétaire du salon "prête" pour l'audience cruciale du litige avec L'Oréal

Conflit juridique avec L'Oréal

Une propriétaire de salon de coiffure se dit "prête à se battre à nouveau" avant une audience cruciale concernant un différend de marque avec le géant des cosmétiques L'Oréal. Rebecca Dowdeswell a tenté de renouveler la marque de son entreprise basée à Leicester, nommée nkd, en 2022, mais la société française s'y est opposée.

L'Oréal possède sa propre marque pour une série de produits de beauté appelés Naked et affirme que l'utilisation du nom nkd pourrait causer une confusion chez les consommateurs. À 49 ans, Dowdeswell se sent dans une "position beaucoup plus forte" maintenant qu'une date d'audience a été fixée par l'Office de la propriété intellectuelle (IPO).

Historique de la marque nkd

La mère de deux enfants, originaire de Radcliffe-on-Trent dans le Nottinghamshire, détient la marque nkd depuis 2009, mais celle-ci a expiré en 2019. Elle a déclaré avoir eu une fenêtre de six mois pour la renouveler, mais a oublié, ce qu'elle considère comme une "grande erreur".

Elle a expliqué que cette période de renouvellement coïncidait avec le début de la Covid, ce qui a entraîné un chaos pour toutes les entreprises, y compris les salons de beauté. Lorsqu'elle a tenté de réenregistrer la marque, elle a dû repartir de zéro.

Objections de L'Oréal

L'Oréal a formulé des objections en se basant sur le fait qu'elle possède la marque Urban Decay, qui inclut des palettes de fards à paupières nommées Naked. Dowdeswell a déclaré qu'il n'y avait jamais eu de preuve de confusion chez les consommateurs au cours de ses 15 années d'activité.

Elle a affirmé : "Personne n'a jamais dit 'êtes-vous la même marque que Naked par Urban Decay ?'" Ce différend est actuellement en attente d'une décision de l'IPO, qui a récemment reporté l'audience en raison d'une charge de travail "très significative".

Pression et détermination

Dowdeswell, qui a dépensé plus de 30 000 £ pour contester l'opposition de L'Oréal, a exprimé qu'elle a "apprécié" une pause temporaire dans les procédures. Elle a déclaré : "C'est vraiment stressant à gérer, mais j'ai aimé avoir une pause." Elle a également mentionné que cette situation avait eu un impact personnel sur sa famille et son entreprise.

Elle est déterminée à poursuivre le combat, affirmant que L'Oréal pense qu'elle va abandonner, mais elle n'envisage pas de se retirer. "Je suis prête à me battre à nouveau", a-t-elle ajouté, reconnaissant que ce long combat juridique avait "pris un lourd tribut".

Réactions de L'Oréal

En réponse, un porte-parole de L'Oréal a déclaré : "Nous sommes entièrement engagés à résoudre tout malentendu avec Rebecca Dowdeswell." Depuis le début des échanges avec ses avocats en 2022, L'Oréal a proposé un soutien à ses aspirations commerciales tout en respectant ses droits de marque.

Le porte-parole a ajouté : "Nous espérons résoudre cette affaire de manière mutuellement acceptable." L'IPO a confirmé qu'une date d'audience a été fixée pour le 5 novembre, avec une décision attendue environ neuf mois plus tard.

Conclusion

Dowdeswell a conclu en se demandant si cela en valait la peine, une réflexion qu'elle a souvent partagée. Ce conflit met en lumière les défis auxquels font face les petites entreprises face à des géants de l'industrie. La détermination de Dowdeswell à défendre sa marque est un exemple de résilience dans un environnement commercial compétitif.