La province de Colombie-Britannique tente de saisir une propriété rurale utilisée pour construire un superlab de drogue. Selon le Bureau de la saisie civile, le propriétaire aurait dû être au courant des activités illicites sur son terrain. Toutefois, ce dernier nie toute responsabilité et blâme ses locataires.
Le Bureau de la saisie civile a déposé une demande civile devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique. Il allègue que le propriétaire de la propriété à Falkland, B.C., "savait ou aurait dû savoir" ce qui se passait sur son terrain. Si ce n'est pas le cas, il aurait été "volontairement aveugle ou imprudent" concernant l'utilisation de la propriété.
La communauté de Falkland, située à environ 50 kilomètres à l'est de Kamloops, a récemment été le théâtre de cette affaire. Les autorités ont saisi près de demi-tonne de méthamphétamine et d'autres drogues lors d'une opération policière.
Michael Driehuyzen, le propriétaire, conteste les accusations. Il affirme ne pas avoir eu connaissance des activités illégales et rejette la faute sur "son locataire ou les agents de son locataire". La situation a pris une tournure inattendue pour la petite ville de Falkland, qui se retrouve au centre d'une telle affaire.
Le Bureau de la saisie a également nommé Gaganpreet Singh Randhawa comme défendeur dans cette affaire. Ce dernier a été arrêté après la découverte du superlab, mais sa réponse à la demande civile n'a pas encore été déposée.
Les autorités ont découvert le superlab lors d'une enquête fédérale sur la production de drogues illicites. En octobre 2024, la police a annoncé que le laboratoire était géré par un groupe criminel organisé transnational. Ce groupe était impliqué dans la production et la distribution de fentanyl et de méthamphétamine.
Les forces de l'ordre ont saisi des quantités massives de fentanyl et d'autres substances, évaluées à environ 485 millions de dollars en profits potentiels. Les documents judiciaires décrivent le site comme un laboratoire sophistiqué capable de produire de grandes quantités de substances contrôlées.
Sur la propriété, les enquêteurs ont trouvé des équipements avancés, y compris un générateur de 500 kilowatts et un spectromètre de masse. De plus, il y avait des caméras de sécurité dissimulées, ainsi que des produits chimiques précurseurs pour la fabrication de drogues.
Les documents révèlent également que la propriété avait été fouillée par la police en 2015 et 2016 pour une opération de culture de cannabis illégale. Driehuyzen, qui était déjà propriétaire à cette époque, affirme avoir acheté la propriété avec son salaire d'électricien.
La situation autour de cette propriété en Colombie-Britannique met en lumière les défis liés à la criminalité organisée et à la responsabilité des propriétaires. Alors que la province cherche à se débarrasser des profits issus d'activités illégales, le propriétaire continue de défendre son innocence face aux accusations. Cette affaire soulève des questions sur la connaissance des activités illicites par les propriétaires de biens immobiliers.