
Un milliardaire de la Colombie-Britannique, Ruby Liu, a perdu une bataille judiciaire pour occuper d'anciennes propriétés de Hudson's Bay. Un tribunal de l'Ontario a statué que les propriétaires n'étaient pas tenus d'accepter Liu comme locataire.
Le juge Peter Osborne a exprimé des inquiétudes concernant la capacité de Liu à respecter les termes des baux qu'elle souhaitait. Hudson's Bay a choisi de ne pas commenter la décision, tandis qu'un porte-parole de Liu n'a pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.
Les principaux propriétaires, tels que Cadillac Fairview et Oxford Properties, se sont opposés à la vente de 25 baux de Hudson's Bay à Liu pour 69,1 millions de dollars. Leur résistance s'est intensifiée après que Liu a annoncé son intention d'ouvrir une nouvelle chaîne de magasins sous son propre nom.
Les propriétaires ont fait valoir que Liu n'était pas préparée et manquait d'un plan d'affaires solide. Ils ont également exprimé des doutes quant à son équipe, composée de professionnels sans expérience dans le secteur de la vente au détail.
Liu a tenté de prouver qu'elle pouvait rénover au moins 20 de ses magasins en 180 jours après la signature des baux. Cependant, les propriétaires ont critiqué son budget de 400 millions de dollars, arguant qu'il était insuffisant et qu'elle n'avait pas les fonds nécessaires.
Malgré ses réussites dans le secteur immobilier en Chine, Liu a été perçue comme une outsider, ce qui a compliqué ses relations avec les bailleurs. Elle a soutenu que leur opposition était motivée par des intérêts personnels.
La décision du juge Osborne a été le résultat d'une analyse approfondie de 25 600 pages de documents. Il a dû évaluer si Liu était un acheteur approprié et si son projet avait le soutien d'un tiers indépendant.
Le monitor Alvarez & Marsal a indiqué que Liu pourrait respecter ses obligations financières, mais a averti qu'il existait un risque réel d'échec en raison de son manque d'expérience.
La lutte de Ruby Liu pour prendre le contrôle des anciens magasins de Hudson's Bay met en lumière les défis auxquels font face les nouveaux investisseurs dans le secteur de la vente au détail. La décision du tribunal pourrait avoir des répercussions significatives sur l'avenir de ces propriétés et sur la stratégie des bailleurs.