Récemment, une mobilisation a eu lieu à Madrid, mettant en lumière les revendications du mouvement féministe. Des manifestants ont exigé l'abolition de la prostitution, dénonçant l'inaction du gouvernement face à ses promesses. Cet événement a suscité de nombreuses réactions et interrogations sur la législation en matière de prostitution.
Le Mouvement Féministe de Madrid (MFM) a organisé une marche pour réclamer l'abolition de la prostitution. Les manifestants ont scandé des slogans tels que "Onlyfans, exploitation sexuelle" et "Payer pour du sexe est une violation". Malgré un faible nombre de participants, leur message était clair : le gouvernement doit respecter ses engagements.
Les féministes ont souligné que le gouvernement avait précédemment classé l'adoption d'une loi abolitionniste comme une priorité. Cependant, cette promesse semble s'éloigner, laissant les militantes frustrées et inquiètes pour l'avenir des droits des femmes.
Lors d'une récente déclaration, la ministre de l'Égalité, Ana Redondo, a reconnu que la création d'une loi contre la traite des êtres humains était complexe. Elle a mentionné qu'il y avait de nombreux éléments à considérer. Toutefois, les féministes estiment qu'une loi uniquement axée sur la traite est insuffisante pour lutter contre la prostitution.
Le MFM a insisté sur la nécessité de politiques abolitionnistes pour protéger les femmes, réduire la demande et démanteler l'industrie de l'exploitation sexuelle. Cette approche nécessite une vision globale et cohérente pour être efficace.
Les féministes revendiquent la LOASP (Loi Organique Abolitionniste du Système Prostitucional), qui comprend des mesures jugées inaplazables et inappellables. Selon Rosario Carracedo, porte-parole du MFM, il est impossible d'avoir une société démocratique fondée sur l'égalité tant que le système prostitucional existe.
Cette loi vise à établir des normes qui protègent les femmes et à abolir la prostitution en tant qu'institution. Les militantes considèrent que cela est essentiel pour avancer vers une véritable égalité des droits.
Dans le cadre de leur mobilisation, les organisateurs ont critiqué la réaction du gouvernement, qualifiant d'hypocrite le simple rejet des abus sans actions concrètes. Ils ont appelé la gauche à prendre en compte les femmes les plus vulnérables dans leurs décisions législatives.
Le MFM a également envoyé une lettre aux groupes parlementaires, mais n'a reçu qu'un accusé de réception de quelques-uns. Actuellement, cette lettre bénéficie du soutien de 80 organisations à travers l'État, témoignant d'un large consensus autour de ces revendications.
La mobilisation du Mouvement Féministe de Madrid a mis en lumière des enjeux cruciaux concernant la prostitution et les droits des femmes. Les manifestants ont exprimé leur frustration face à l'inaction du gouvernement et ont réclamé des mesures concrètes. L'avenir de la législation sur la prostitution reste incertain, mais le soutien croissant pour des politiques abolitionnistes pourrait ouvrir la voie à des changements significatifs.