À l'occasion de la commémoration du 2 juin, Journée internationale des travailleuses sexuelles, l'association Stop Abolition a dénoncé les politiques jugées criminalisantes envers la prostitution. Selon cette organisation, le PSOE cherche à durcir la législation sur le proxénétisme dans le Code pénal.
Ils affirment que ces mesures visent à imposer une interdiction déguisée sous le prétexte de "protéger" les travailleuses. Cette association, fondée en 2022, s'oppose fermement à ce changement normatif proposé par le parti de Pedro Sánchez.
Dans un communiqué, une organisation défendant la légitimité du travail des prostituées a exprimé son ras-le-bol face aux mensonges. Ils contestent l'idée que "90%" d'entre elles seraient victimes de la traite et de l'exploitation sexuelle.
Ils soulignent que les données officielles de la police ne soutiennent pas cette affirmation. Ces allégations sont qualifiées d'« embustes » qui contribuent à criminaliser leur activité sans fondement réel.
Stop Abolition affirme qu'il existe un réseau d'associations et d'ONG qui profitent des fonds publics en proposant des "alternatives". Cependant, les résultats de réinsertion sont jugés très insatisfaisants.
Les fonds sont principalement utilisés pour les salaires de ces organisations, et non pour aider réellement les travailleuses. Cela se produit dans un contexte où d'autres grands partis restent ambigus face à l'offensive du PSOE.
La Proposition de Loi organique visant à interdire le proxénétisme n'a même pas franchi le premier filtre au Congrès en mai 2024. Seuls les députés socialistes ont voté en faveur de son admission.
Les partenaires du gouvernement et le PP ont exprimé de fortes critiques, arguant que cette réforme ne propose aucune solution réelle pour les travailleuses sexuelles, mais se concentre uniquement sur le châtiment des clients et des proxénètes.
Stop Abolition met en avant des expériences de pays comme la France, l'Irlande ou la Suède. Ces pays ont tenté de criminaliser les proxénètes et les clients, sans que cela n'entraîne une réduction de la prostitution.
Au contraire, ces mesures ont souvent dynamité la sécurité des travailleuses, provoquant des agressions graves. L'association souligne que la sécurité des travailleuses n'a jamais été une priorité pour les législateurs.
Les débats autour de la prostitution continuent de diviser. Les associations comme Stop Abolition plaident pour une prise en compte des voix des travailleuses. Elles demandent à être intégrées dans le processus de discussion et d'écoute, afin de trouver des solutions adaptées à leurs réalités.