L'Église d'Angleterre rejette une protection entièrement indépendante

Rejet du modèle de protection indépendant par l'Église d'Angleterre

Il y a peu, l'Église d'Angleterre a pris une décision marquante en rejetant un modèle de protection entièrement indépendant pour traiter les cas d'abus. Les membres du synode ont adopté un modèle alternatif, jugé comme une "solution à court terme", en attendant un éventuel passage à une pleine indépendance.

Andrew Graystone, un défenseur des victimes et des survivants, a qualifié cette décision de "coup dur" pour ceux qui ont souffert d'abus au sein de l'Église. Il a également accusé les dirigeants religieux de "arrogance choquante". Cette décision survient après la démission de l'ancien archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, et des critiques concernant la gestion d'autres cas d'abus.

Critiques sur la gestion des abus

L'Église a été vivement critiquée pour sa gestion des cas d'abus sur mineurs, qui s'étendent sur plusieurs décennies. Professeur Alexis Jay, qui a dirigé une enquête nationale sur les abus, ainsi que l'avocate Sarah Wilkinson, ont réalisé des évaluations des mesures de protection. Le synode s'attendait à voter sur les modèles proposés par ces experts.

Cependant, à la suite d'un amendement, le modèle soutenu par le Professeur Jay, qui préconisait un organisme de protection totalement indépendant de l'Église, n'a pas été soumis au vote. À la place, la proposition de Wilkinson a été adoptée, créant une équipe centrale de protection indépendante, tout en maintenant les agents de protection diocésains et cathédraux dans leurs fonctions.

Conséquences de la décision

Le modèle adopté signifie que les agents de protection de l'Église continueront de travailler dans des bureaux d'Église, employés par les mêmes évêques. Graystone a souligné que, si une personne est victime d'abus par un vicaire, elle devra encore le signaler à un évêque. Cela soulève des questions sur l'efficacité de la protection mise en place.

Le Professeur Jay avait averti que l'Église risquait de plonger davantage dans la crise si elle ne mettait pas en œuvre un système plus indépendant pour garantir la sécurité des personnes. La décision actuelle pourrait aggraver la situation et nuire à la confiance du public envers l'institution.

Appels à des changements significatifs

Des appels ont été lancés pour que des changements profonds soient effectués afin d'aider les survivants d'abus au sein de l'Église. Les critiques soulignent l'importance d'une approche extérieure pour reconstruire la confiance. L'Église avait une occasion de montrer qu'elle était prête à apprendre et à évoluer.

En maintenant le statu quo, elle risque de perdre encore plus de crédibilité. Les victimes et les défenseurs des droits des survivants attendent des actions concrètes et des mesures efficaces pour garantir leur sécurité et leur bien-être.

Conclusion

La décision de l'Église d'Angleterre de ne pas adopter un modèle de protection entièrement indépendant soulève de nombreuses préoccupations. Les survivants d'abus continuent de faire face à un système qui semble privilégier la protection des institutions plutôt que celle des individus. Il est crucial que l'Église prenne des mesures significatives pour restaurer la confiance et assurer la sécurité de tous.