Le gouvernement britannique, par l'intermédiaire de Downing Street, a rejeté les suggestions du secrétaire aux affaires étrangères, David Lammy, concernant une nouvelle ère de protectionnisme aux États-Unis. Cette déclaration fait suite à l'annonce de droits de douane de 10 % sur presque toutes les exportations britanniques vers les États-Unis.
Les nouveaux tarifs, qui entreront en vigueur ce samedi, suscitent des inquiétudes parmi les citoyens britanniques. Lammy a déclaré que les citoyens seraient "très préoccupés" par les conséquences économiques de cette mesure. Le gouvernement a affirmé qu'il se concentrait sur les négociations pour parvenir à un accord avec les États-Unis, tout en n'excluant pas des mesures de réaction.
Depuis l'annonce des tarifs, les marchés boursiers mondiaux ont connu une chute significative. Les pays désignés par Trump comme les "pires contrevenants" à leurs politiques commerciales subissent des taux plus élevés. Cela a conduit à des craintes croissantes concernant l'impact sur l'économie britannique.
Interrogé sur la position du gouvernement, un porte-parole de Downing Street a précisé que les mots du secrétaire aux affaires étrangères et ceux du Premier ministre, Sir Keir Starmer, étaient clairs. Starmer a averti que ces tarifs auraient un impact économique "clair" sur le Royaume-Uni et au niveau mondial, signalant le début d'une nouvelle ère.
Le porte-parole a également souligné que ce n'est pas un exercice tactique à court terme, mais une nécessité de comprendre le changement dans le paysage commercial mondial. Cela montre que le Royaume-Uni doit s'adapter aux nouvelles réalités économiques.
Des dirigeants mondiaux, dont le président français Emmanuel Macron, ont exprimé leur mécontentement face à ces décisions. Macron a qualifié les tarifs de 20 % sur l'UE de "brutaux et infondés". Le Premier ministre britannique prévoit d'échanger avec des leaders internationaux ce week-end pour discuter des réponses possibles à ces nouveaux tarifs.
Le gouvernement britannique élabore également une liste de produits américains qui pourraient faire l'objet de droits de douane de rétorsion si aucun accord n'est atteint. Cependant, il espère que les négociations permettront d'éviter cette escalade.
Le bureau de prévisions économiques du gouvernement estime qu'une guerre commerciale, avec des tarifs de 20 % entre les États-Unis et le reste du monde, pourrait réduire la croissance économique du Royaume-Uni de 1 %. Cela risquerait de compromettre les marges de manœuvre budgétaires du chancelier.
En conséquence, cela pourrait entraîner des hausse des impôts ou des coupes dans les dépenses publiques. Les exportations britanniques vers les États-Unis ont atteint près de 60 milliards de livres l'année dernière, principalement dans les secteurs de la machinerie, des voitures et des produits pharmaceutiques.
La situation actuelle souligne les tensions croissantes entre le Royaume-Uni et les États-Unis concernant le commerce. Les décisions récentes de Trump et les réactions du gouvernement britannique mettent en lumière la nécessité d'une stratégie claire pour naviguer dans ce nouveau paysage économique. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l'issue de ces négociations et leur impact sur l'économie britannique.