Ce dimanche, les centres électoraux au Venezuela ont été désertés, illustrant une fois de plus l'oubli du peuple. Les élections, qualifiées de troublantes, ont été prolongées de manière inattendue par le Conseil National Électoral (CNE). Malgré l'absence de files d'attente, la journée électorale a été étendue de deux heures et demie, suscitant des interrogations sur la transparence du processus.
Elvis Amoroso, président du CNE, a justifié cette prolongation en affirmant que de nombreux participants étaient encore présents. Cette situation a coïncidé avec l'activation de l'Opération Remate, où des électeurs sont transportés de force pour gonfler les résultats. En dépit de ces irrégularités, le peuple vénézuélien a montré sa détermination en exécutant un paro civique contre la dictature.
Des voix se sont élevées pour dénoncer le simulacre électoral. Edmundo Gonzáles Urrutia a déclaré que le peuple n'a pas validé cette mascarade qui visait à légitimer l'illégitimité. La participation a été remarquablement faible, atteignant environ 80% d'abstention, selon l'analyste électoral Jesús Castellanos. Cela indique une diminution de la base populaire du régime.
Les estimations des groupes d'opposition ont révélé une participation de seulement 12,56% dans les zones les plus opposées et 17% dans les zones chavistes. D'autres études indépendantes ont même avancé une abstention de 85%. Ces chiffres contrastent fortement avec ceux que le CNE s'apprêtait à publier.
Jorge Rodríguez, un des leaders chavistes, a anticipé que le peuple vénézuélien a donné une leçon au monde sur son engagement envers la démocratie. Le chavisme espérait atteindre une participation de plus de 35% et remporter la majorité des 285 sièges et 24 gouvernorats en jeu. Cependant, la réalité était tout autre.
Andrés Caleca, candidat perdant aux primaires, a reconnu la solitude des centres de vote. Leonardo Padrón a ajouté que les rues du Venezuela étaient d'une triste solitude. La participation a été si faible, malgré les fraudes, que Maduro a annoncé une réforme du système électoral, malgré ses affirmations précédentes sur sa perfection.
Le régime semble déterminé à modifier son système électoral, en cherchant à éliminer le vote direct. Ce changement, qui vise à renforcer le contrôle, est un écho du vieux rêve chaviste. La situation actuelle laisse présager un avenir incertain pour la démocratie au Venezuela.
Les élections au Venezuela ont révélé une profonde crise de confiance envers le système. La forte abstention témoigne du rejet par le peuple d'un processus jugé illégitime. Alors que le régime tente de maintenir son emprise, le désir de changement reste palpable au sein de la population. La lutte pour une véritable démocratie continue.