Un tribunal des prud’hommes britannique a récemment condamné une entreprise à verser plus de 34 000 euros à une ancienne employée. Cette décision a été prise après que l'employée a été comparée au personnage de Dark Vador de « Star Wars » par ses collègues.
Le tribunal de Croydon, situé en banlieue sud de Londres, a jugé que cette comparaison était non seulement insultante, mais aussi vexante. Être assimilé à un personnage du « côté obscur » constitue un préjudice sur le lieu de travail.
Lorna Rooke, l'ancienne employée, travaillait dans les services de don du sang de la NHS. Elle avait intégré le service en 2003 en tant que responsable de la formation. Son témoignage a été déclenché par un questionnaire organisé lors d'une session de team building.
Ce questionnaire, inspiré du test Myers-Briggs, avait pour but de renforcer la cohésion entre les employés. Chaque participant devait être associé à un personnage de la franchise « Star Wars », ce qui a mené à des comparaisons inattendues.
Dans le cadre de ce test, une collègue a affirmé que Lorna était « tombée du côté obscur ». Cette remarque fait référence à la réputation de Dark Vador, qui incarne le mal dans la saga. Ce commentaire a été perçu comme dégradant par Lorna, qui avait près de 20 ans de service.
Au moment du questionnaire, elle s'était absentée pour un appel personnel. Une collègue a alors complété le test à sa place, lui attribuant le personnage de Dark Vador, ce qui a provoqué un sentiment de dépréciation chez elle.
Lorna Rooke a affirmé que cette situation l’a poussée à démissionner le mois suivant. Bien que le tribunal ait jugé que cet incident à lui seul n'était pas suffisant pour expliquer son départ, il a reconnu le caractère préjudiciable de la comparaison.
La juge Kathryn Ramsden a donc décidé d'accorder près de 29 000 livres sterling de dommages et intérêts à Lorna, soulignant l'impact négatif de cette situation sur son bien-être au travail.
Cette affaire met en lumière des questions importantes sur le harcèlement psychologique en milieu de travail. Les comparaisons dégradantes, même sous couvert d'humour, peuvent avoir des conséquences graves. Le jugement du tribunal souligne l'importance de maintenir un environnement de travail respectueux et inclusif.