Pour que Sébastien Lecornu puisse s'imposer à Matignon, il doit réussir à convaincre les délégués socialistes de ne pas le censurer. En même temps, il doit maintenir le soutien des Républicains, ce qui représente un véritable défi.
Mardi soir, juste après sa nomination, Sébastien Lecornu contacte François Hollande, l’ancien président socialiste. Il reconnaît la difficulté de sa mission et exprime sa volonté d'engager un dialogue constructif avec le PS pour élaborer le budget.
En réponse, Hollande lui conseille de respecter davantage ses interlocuteurs du PS que ses prédécesseurs. Il lui recommande aussi d'éviter les intermédiaires et de s'adresser directement à Olivier Faure, le chef du parti, ainsi qu'aux leaders parlementaires, Boris Vallaud et Patrick Kanner.
Lecornu suit ce conseil à la lettre et téléphone à Faure le lendemain matin, après une première tentative infructueuse la veille. Il commence par admettre qu'il est un Premier ministre minoritaire, ce qui montre sa transparence et son ouverture au dialogue.
Conscient de la précarité de sa situation, l’ancien ministre des Armées sait qu’il devra faire preuve d'une grande diplomatie pour convaincre le PS, qui est de nouveau au centre des préoccupations politiques, de ne pas le censurer.
La tâche de Lecornu est d'autant plus complexe qu'il doit naviguer dans un environnement politique volatile. Le PS a récemment renforcé sa position et pourrait facilement choisir de s'opposer à lui.
Pour éviter une censure, Lecornu devra donc établir des relations solides et de confiance avec les membres du PS. Cela nécessitera des efforts continus et une attention particulière aux préoccupations de ses interlocuteurs.
En résumé, Sébastien Lecornu doit faire preuve de diplomatie et de tact pour réussir à Matignon. Sa capacité à dialoguer avec le PS et à maintenir le soutien des LR sera cruciale pour son avenir politique. Les prochaines étapes seront déterminantes pour son gouvernement.