La chute de Santos Cerdán, le dernier passager du Peugeot de Sánchez : de "honorable" à la démission "pour défendre le PSOE"

Introduction

Dans son manuel de résistance, Pedro Sánchez évoque un moment clé concernant Santos Cerdán. Ce dernier a annoncé à la presse avoir obtenu 57.369 soutiens du PSOE pour sa candidature aux primaires de 2017. Ce chiffre a surpris, car il révélait un secret bien gardé entre Cerdán et Sánchez.

Confiance et soutien

Jusqu'à récemment, Sánchez a défendu Cerdán, le qualifiant d'honest lors d'une intervention au Congrès. Il accusait le PP de diffamation à son égard. Cette défense intervenait alors que des rumeurs circulaient sur un rapport de la Guardia Civil impliquant Cerdán dans un présumé scandale de corruption.

Le rapport a finalement été rendu public, décrivant Cerdán comme responsable de la gestion de paiements suspects au sein du PSOE. En réaction, Cerdán a démissionné de son poste de secrétaire d'Organisation et a renoncé à son mandat de député, perdant ainsi son aforamiento.

Implications politiques

Dans sa lettre de démission, Cerdán a exprimé son désir de protéger le PSOE et le gouvernement. Il était l'un des rares militants ayant soutenu Sánchez dans sa quête de leadership, et sa démission marque un tournant pour le parti. En effet, Cerdán a joué un rôle essentiel dans la gestion des relations avec les nationalistes, notamment avec Junts.

Il avait commencé à négocier un rapprochement avec cette formation dès mars 2023, préparant le terrain pour un éventuel accord politique. Ce rapprochement visait à stabiliser la situation parlementaire, marquée par des tensions et des dépendances.

Négociations et relations

Cerdán a également été crucial dans la normalisation des relations avec Bildu, en initiant des discussions lors du gouvernement de María Chivite. Ces efforts ont permis aux abertzales de devenir des alliés fiables pour le PSOE. Cependant, cette stratégie a provoqué des tensions internes parmi les partisans du socialisme classique.

Malgré les critiques, le travail de Cerdán pour maintenir des dialogues ouverts a été largement reconnu. Sa capacité à naviguer les complexités internes du parti a été saluée, même si certains estiment que son association avec Koldo García a terni sa réputation.

Accusations et conséquences

Les accusations portées par Víctor de Aldama ont marqué un tournant pour Cerdán. Aldama a affirmé que Koldo lui avait remis une somme importante, ce qui a entraîné des enquêtes sur des corruptions potentielles au sein du parti. Cerdán a réagi en portant plainte contre Aldama, cherchant à se défendre.

Cette situation a mis Cerdán dans une position délicate, surtout après sa reconfirmation au poste de secrétaire d'Organisation. Des dirigeants craignent que son lien avec Koldo nuise à sa carrière, d’autant plus que d'autres membres du parti sont déjà sous enquête.

Conclusion

La démission de Santos Cerdán souligne les défis auxquels le PSOE est confronté. Les accusations de corruption et les tensions internes mettent en péril la stabilité du parti. Alors que Pedro Sánchez continue de défendre son intégrité, l'avenir politique de Cerdán et du PSOE semble incertain. La situation actuelle pourrait redéfinir les alliances et les stratégies au sein du parti.