Depuis longtemps, les critiques d'Emiliano García-Page sont attendues à Ferraz. Le président de Castilla-La Mancha a été le premier à demander au PSOE d'« ataquer complètement toute spéculation sur des travaux sales ou des cloacas ». Cette déclaration fait suite à des informations sur une supposée « opération clandestine » orchestrée par la direction nationale du parti.
Cette fois-ci, le baron le moins aligné avec l'appareil socialiste n'est pas le seul à exprimer son dissensus. D'autres membres du parti, tant en public qu'en privé, ont commencé à demander des mesures disciplinaires contre Leire Díaz, une militante de la fédération cantabre. Elle tente d'« invalider » des affaires touchant le parti en offrant des avantages à des personnes sous enquête.
Le PSOE a annoncé l'ouverture d'un expédient informatif à l'encontre d'une « affiliée de base ». Ce communiqué fait suite à des révélations sur une rencontre entre cette militante et un commandant de la Garde Civile, impliqué dans l'affaire Koldo, où elle aurait proposé un ascenseur en échange d'informations sensibles.
Leire Díaz, connue au Pays Basque et en Cantabrie, a été une militante fervente de Pedro Sánchez. Elle a soutenu le leader avant et après sa défenestration en 2016. Dans un groupe de WhatsApp, elle a proposé une stratégie visant à ne pas « démolir » d'autres membres du parti, considérant cela contre-productif.
Le président de Castilla-La Mancha a déclaré qu'il ne connaissait pas cette affiliée, et qu'il n'était même pas au courant des insultes qu'elle proférait sur les réseaux sociaux. Il a souligné que ce comportement pourrait justifier une expulsion selon les statuts du parti.
Bien que certains aient tenté de comparer Leire Díaz à une version du Petit Nicolas, il existe une différence substantielle. Elle a été chef de communication à l'Entreprise Nationale de l'Uranium entre 2018 et 2021, et directrice de la Philatélie à Correos de 2022 à 2024.
Officiellement, le parti a justifié son inaction en affirmant que Leire Díaz « ne parle pas au nom » du PSOE. Cependant, des éléments de son entretien avec le commandant de la Garde Civile montrent qu'elle mentionne que « cela intéresse le PSOE » et que « les responsables du gouvernement » sont au courant.
La situation au sein du PSOE est délicate et soulève des questions sur la gestion interne et la réputation du parti. Les réactions à l'égard de Leire Díaz et les mesures qui seront prises pourraient avoir des conséquences significatives. Le parti doit maintenant naviguer entre la nécessité de maintenir son intégrité et la pression interne croissante.