La Fiscalité Anticorruption a récemment décidé d'archiver la plainte déposée en décembre par le PSOE contre Vox. Cette plainte portait sur un présumé délit de financement illégal des partis politiques. Les éléments de cette plainte ont été utilisés par le président du Gouvernement, Pedro Sánchez, lors de son intervention publique concernant les nouvelles révélations du cas Koldo.
La Fiscalité a conclu que les faits dénoncés ne peuvent pas être poursuivis pénalement. Cependant, certains aspects sont sancionnables et ont déjà été examinés par le Tribunal de Comptes, qui a infligé une amende à Vox pour sa gestion des donations anonymes.
La plainte se décompose en deux blocs principaux. Le premier concerne la captation de donations en violation de la loi sur le financement des partis politiques. Cette loi exige que les donations soient nominatives et provenant de personnes physiques, dirigées vers des comptes exclusifs. Selon le plaignant, Vox aurait mené une activité de captation de donations anonymes en espèces via des stands d'information sur la voie publique.
De plus, certaines de ces donations auraient pu être dissimulées par la comptabilisation d'activités promotionnelles liées à des ventes de merchandising. La Fiscalité rappelle que le PSOE avait déjà porté ces agissements devant la Junta Electoral Central et le Tribunal de Comptes avant d'envisager une voie pénale.
Le Tribunal de Comptes a conclu que l'action imprudente de Vox constituait une infringement très grave. La Fiscalité précise que des "critères strictement juridiques" liés à l'article du Code Pénal sur les donations empêchent de qualifier ces actes de délit. Ainsi, les faits relèvent de la compétence du Tribunal de Comptes, où la Fiscalité a déjà participé sans considérer cela comme une matière pénale.
Le second bloc de la plainte soutenait que Vox aurait enfreint un autre article de la loi sur le financement des partis. Cet article interdit d'accepter toute forme de financement provenant de gouvernements, d'organismes ou d'entreprises publiques étrangères. Cependant, la Fiscalité souligne que le délit de financement illégal ne concerne que les "donations" et non d'autres formes de financement.
En juin 2023, Vox a reçu un prêt de 6,5 millions d'euros du MBH Bank hongrois, remboursé en septembre. Il n'y a donc pas eu de donation, précise la Fiscalité. De plus, un rapport de mars sur la fiscalisation des comptabilités des élections de 2023 a noté qu'il n'a pas été possible de prouver si cette entité financière était directement ou indirectement liée à des gouvernements étrangers.
En somme, la décision de la Fiscalité Anticorruption de ne pas poursuivre pénalement Vox soulève des questions sur le financement politique et la transparence des donations. Bien que certaines infractions aient été reconnues, elles relèvent de la compétence administrative plutôt que pénale. Cela souligne l'importance d'une réglementation stricte dans le domaine du financement des partis politiques.