Le salario minimum interprofessionnel et sa tributation dans l'IRPF ont suscité de nombreux débats récemment. La tension entre les vice-présidentes, María Jesús Montero et Yolanda Díaz, concernant cette question, a mis en lumière des divergences au sein du gouvernement de coalition. Cette situation a captivé l'attention des médias et du public.
La question de la tributation du SMI a été soulevée lors d'une conférence de presse après un Conseil des ministres. Díaz a affirmé avoir découvert cette information à ce moment-là, ce que Pilar Alegría a contesté. Depuis, plusieurs membres du gouvernement ont exprimé leurs opinions, mais le débat reste très présent aujourd'hui.
Le baromètre de Sigma Dos pour EL MUNDO a interrogé les citoyens sur leur opinion concernant la récente mesure liée à l'augmentation du SMI à 1.184 euros. Les résultats révèlent des surprises et des contradictions au sein de l'électorat.
La première question du baromètre a révélé que 45,3% des électeurs du PSOE sont contre la tributation défendue par Montero. De même, 43,9% des partisans de Sumar s'opposent à la position de Díaz. Les électeurs de Vox sont les plus opposés, à 66,2%, tandis que la majorité des PP se prononce également contre, à 55,3%.
Dans l'ensemble, la division est serrée, mais la majorité s'oppose à la tributation, avec 53,2% contre 46,8% en faveur. Ces résultats montrent une fracture significative au sein de l'électorat espagnol.
En analysant les opinions par statut socioéconomique, il est notable que 58% des personnes à faible revenu s'opposent à la mesure, tandis que 62,4% des personnes à revenu élevé la soutiennent. Ce contraste souligne des différences de perception selon la classe sociale.
Concernant le niveau d'études, seuls ceux ayant des études universitaires se prononcent légèrement en faveur de la tributation, avec 50,3% contre 49,7%. Les autres groupes, quant à eux, affichent une opposition marquée.
Une autre question du baromètre a révélé que 58,7% des citoyens estiment payer trop d'impôts. Ce sentiment est partagé par tous les niveaux d'études et de revenus, montrant une frustration généralisée. Seuls 5,6% des personnes interrogées pensent payer peu d'impôts.
La majorité des électeurs du PP et de Vox considèrent qu'ils paient trop, tandis que ceux du PSOE et de Sumar estiment que leurs paiements sont appropriés. Cela reflète des perceptions variées sur la fiscalité en Espagne.
Une majorité, soit 64%, pense que les impôts payés ne se traduisent pas par des services adéquats. Les électeurs du PSOE et de Sumar sont partagés, mais une large majorité des partisans du PP et de Vox estiment que les services ne répondent pas à leurs attentes.
Cette évaluation des services publics par rapport aux impôts soulève des préoccupations majeures. Les citoyens attendent une plus grande transparence et efficacité dans l'utilisation de leurs contributions fiscales.
En somme, le débat autour de la tributation du SMI et des impôts en général est révélateur des tensions au sein de la société espagnole. Les opinions divergentes, selon le statut socioéconomique et le niveau d'éducation, mettent en lumière des attentes variées envers le gouvernement. Il est crucial d'observer l'évolution de cette situation dans les mois à venir.