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De ces poussières, ces boues : l'histoire de la fracture au sein du PSOE

Publié le : 12 mai 2025

Introduction

Dans les cercles désormais minoritaires du PSOE, ceux qui ont toujours gardé une méfiance à l'égard des méthodes et du contenu du sanchisme, les échanges entre Pedro Sánchez et José Luis Ábalos n'ont pas surpris.

Les racines du problème

Les racines de cette situation doivent être cherchées dans les discrepances concernant une conception politique cesariste du pays et du parti. Un parti qui, depuis le début de la démocratie, s'est affirmé comme étant d'État, défendant les piliers de la Constitution.

En effet, le débat vivant et la confrontation des idées ont commencé à se détériorer à partir de 2015, menant le PSOE à une grave crise interne à la fin de 2016. Cette crise n'a jamais vraiment été résolue, et les controversés WhatsApp la ravivent aujourd'hui.

Les conséquences des élections

En décembre 2015, les élections ont été catastrophiques pour le PSOE, qui, sous la direction de Sánchez, a obtenu seulement 90 sièges. Le Roi a proposé Sánchez comme candidat à l'investiture en février 2016, mais cet essai s'est soldé par un échec.

Les élections de juin ont vu le PSOE s'effondrer davantage avec 85 députés. Malgré cette situation, Sánchez a refusé de s'abstenir pour permettre l'investiture de Rajoy, tout en évoquant une possible alliance avec les indépendantistes et les radicaux.

La tension croissante

Cette tension a atteint son paroxysme à la fin de septembre, lorsque la moitié des membres de l'Exécutif ont démissionné pour forcer la renonciation du secrétaire général. Le 1er octobre, après une réunion houleuse du Comité Fédéral, il a dû quitter son poste.

Pour ses alliés, il s'agissait d'une démission, tandis que pour les critiques, c'était une véritable expulsion. Néanmoins, accompagné de fidèles comme José Luis Ábalos, il a tenté de reprendre le pouvoir, réussissant en mai 2017.

Le retour au pouvoir

Un an plus tard, après le jugement dans l'affaire Gürtel, il a proposé une motion de censure contre Rajoy et a été investi président. Cependant, son premier gouvernement a duré peu de temps, car le Congrès a rejeté son projet de Budget.

Face à l'impossibilité de former un gouvernement, l'article 99.5 de la Constitution a été activé, et le Roi a dissous les Chambres. De nouvelles élections ont été convoquées pour le 10 novembre.

Les choix controversés

Sánchez, contre son engagement, a décidé de s'allier avec Pablo Iglesias pour former un gouvernement de coalition. Les critiques, déjà en minorité, exprimaient leur méfiance en privé. Les élections du 23-J ont vu Sánchez franchir toutes les lignes pour conserver le pouvoir.

Les indultos, l'amnistie et les concessions faites à Puigdemont ont ouvert une brèche que même Sánchez n'a pas pu refermer. Les WhatsApp révèlent un homme prêt à tout pour rester au pouvoir, rendant le PSOE « irreconnaissable » et sans vie interne.

Conclusion

Les critiques affirment que le PSOE est désormais un parti dirigé par un seul homme, sans crainte de représailles. Ils soutiennent que ceux qui ont changé en fonction de leurs intérêts sont ceux qui sont au pouvoir, et non eux. Ils concluent : « Les insultés sommes nous, comment pourraient-ils nous punir ? »

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