La ministre et leader des socialistes valencians, Diana Morant, a annoncé ce vendredi que le PSPV-PSOE demandera la personnalité en tant qu'accusation populaire dans l'affaire judiciaire concernant la gestion de la dana. Cette décision intervient peu après que la juge de Catarroja a accepté la personnalité de Podemos.
Morant a justifié cette décision par l'irresponsabilité du président de la Generalitat, Carlos Mazón, et pour « être aux côtés des victimes ». Lors de sa visite à Villena, elle a déclaré : « Nous allons exercer, si la juge l'admet, cette personnalité comme accusation populaire ». Le PSPV se positionne ainsi clairement en faveur des victimes et de leur quête de justice.
Elle a également souligné que « ces morts auraient pu être évitées », dénonçant l'indécence de Mazón. Cela fait écho à un des derniers jugements de la juge de Catarroja, qui a mentionné l'« absence de avis » à la population et la « possibilité d'éviter » de nombreux décès.
Cependant, cette action des socialistes valencians, qui leur permettra d'accéder à toute la documentation relative à l'affaire, est en contradiction avec le mouvement du PSOE au Congrès. En effet, le parti de Pedro Sánchez a enregistré une proposition de loi visant à limiter les accusations populaires.
Cette initiative a été lancée en janvier, en pleine tourmente judiciaire concernant Begoña Gómez, l'épouse du président. Le texte vise à restreindre les accusations populaires qui ont mené à des enquêtes similaires.
Le PSOE propose d'interdire l'exercice de l'accusation populaire par les partis politiques, ainsi que par des associations et fondations qui leur sont liées. Cela inclut également le gouvernement central, les administrations publiques, et d'autres organismes tels que le Tribunal Constitutionnel et le CGPJ.
Bien que la proposition soit encore en attente de traitement parlementaire, elle pourrait affecter les enquêtes en cours. L'objectif est d'éviter l'admission de plaintes basées uniquement sur des articles de presse et de supprimer le délit d'offense aux sentiments religieux.
La situation actuelle met en lumière les tensions entre les différentes factions politiques en Espagne. La demande du PSPV-PSOE d'agir en tant qu'accusation populaire souligne leur engagement envers les victimes, tandis que la proposition de loi du PSOE reflète une volonté de contrôler les accusations populaires. Ces développements pourraient avoir des répercussions significatives sur le paysage politique et judiciaire du pays.