La stratégie mise en place par le PSOE pour les événements de ce samedi avait un objectif clair : détourner l'attention de la controverse concernant l'Unité Centrale Opérationnelle (UCO) de la Garde Civile. Ils cherchaient à focaliser le débat sur la recrutement par le gouvernement d'Isabel Díaz Ayuso d'un ancien capitaine de ce corps, Juan Vicente Bonilla.
Ce dernier aurait "fantasisé" sur l'idée de placer une "bombe lapa" à Pedro Sánchez. Un extrait de la conversation évoquant ce supposé attentat a été diffusé par El Plural. Par la suite, TVE a contribué à sa propagation, tandis que The Objective a révélé le dialogue complet, où Bonilla mentionne qu'il pourrait être la victime d'un attentat.
Malgré cela, des membres du gouvernement comme María Jesús Montero, Pilar Alegría et Óscar López ont réagi à la nouvelle en demandant le licenciement du responsable actuel de la sécurité du Service de Santé de Madrid. Ils ont qualifié ses commentaires de "intolérables".
Lors d'une déclaration à la presse, il a été indiqué que les ministres clarifieraient leurs propos plus tard dans la journée. Ils ont également souligné que Alberto Núñez Feijóo devrait rectifier les déclarations de Santos Cerdán, basées sur un rapport de l'UCO qui, selon Abc, n'existe pas.
Depuis Castelldefels, le leader du PP a affirmé que "le changement que la majorité de l'Espagne désire" ne se limite pas à un simple remplacement de partis. Il s'agit plutôt de remplacer la dégradation de la démocratie par un réarmement moral du pays.
Feijóo a également souligné que ce ne sont pas seulement des individus cherchant à discréditer le PSOE, mais que la famille du président, le parti et le gouvernement sont tous impliqués. Il a ajouté que Sánchez a plus de proches impliqués dans des affaires judiciaires que l'ensemble de ses ministres.
Feijóo a exigé une rectification de la part de Moncloa concernant la polémique sur le supposé attentat. Il a qualifié la situation de "hedor" des "manigances" de nombreux individus. Il a également fait remarquer que ceux qui sont impliqués dans des affaires judiciaires tentent de blâmer ceux qui les découvrent.
Il a conclu en affirmant que si l'on est pris en faute, la responsabilité ne peut pas incomber à ceux qui appliquent la loi. "Si vous roulez à 160 km/h sur la route, ce n'est pas la faute de la police", a-t-il déclaré.
La situation actuelle met en lumière des tensions politiques croissantes en Espagne. Les réactions des différents partis montrent à quel point la politique peut être influencée par des événements controversés. La gestion de cette crise par le PSOE et le PP sera cruciale pour l'avenir politique du pays.