Les premières réactions du Gouvernement suite au veto d'Isabel Díaz Ayuso concernant les événements du Deux de Mai sont significatives. Selon le ministre de la Transformation Digitale et leader du PSOE-M, Óscar López, cette décision est une "salvajada institutionnelle". Il estime que le Parti Populaire cherche à intensifier le conflit entre les administrations, surtout avec l'exécutif de Pedro Sánchez.
López a qualifié ces controverses de "complètement absurdes et stériles". Il a ajouté que Madrid a besoin de normalité institutionnelle et de compréhension entre les différentes parties. Une autre figure importante du PSOE madrilène, Enma López, a également critiqué la présidence régionale, la qualifiant d'antisystème.
Ce jeudi, des sources de la Communauté de Madrid ont confirmé qu'il n'y aurait pas d'invitation envoyée à des représentants du Gouvernement central, malgré le fait qu'il reste plus d'un mois avant la célébration du Deux de Mai. Les autorités justifient cette décision en déclarant : "Ils ont rompu les relations avec Madrid".
Le leader des socialistes madrilènes a exprimé que, lorsqu'il sera président de la Communauté de Madrid, de tels "chanchullos" ne se reproduiront pas. Cette confrontation entre Sol et Moncloa s'est enracinée au fil des ans, et cela se reflète dans chaque événement institutionnel organisé à la Réale Maison des Courriers.
Au cours des dernières années, les invitations envoyées aux membres de Moncloa pour l'événement du Deux de Mai ont diminué. Cela est notamment dû à la controverse sur le protocole lors de la Journée de la Communauté de Madrid en 2023, où l'exécutif d'Ayuso a empêché le ministre Félix Bolaños d'accéder à la tribune des autorités.
En 2024, seules quelques invitations ont été adressées, notamment au ministre de la Politique Territoriale, Ángel Víctor Torres, et au délégué du Gouvernement en Communauté de Madrid, Francisco Martín. Cependant, cette année, ces deux membres de l'exécutif ne sont même pas pris en compte.
Il y a quelques semaines, la Communauté et la Mairie de Madrid ont annoncé qu'elles rompaient définitivement leurs relations avec la Délégation du Gouvernement. Cette décision fait suite aux attaques continues contre Ayuso et le maire, José Luis Martínez-Almeida. Cette situation illustre bien la tension persistante entre les différentes entités politiques.
Le veto d'Isabel Díaz Ayuso et les réactions qui en découlent soulignent un climat politique tendu à Madrid. Les accusations de l'un et de l'autre témoignent d'un clivage profond entre les administrations. La situation actuelle appelle à une réflexion sur la nécessité d'un dialogue constructif pour rétablir une normalité institutionnelle.