
Le PSOE s'est fermement opposé à l'approbation d'un rapport émanant de députés européens ayant visité l'Espagne. Cette mission visait à enquêter sur les conditions de travail des forces policières après la mort tragique de deux gardes civils à Barbate en février 2024. Les socialistes ont voté contre le texte final, qui demandait la reconnaissance de la police comme profession à haut risque.
Le rapport a été approuvé par la Commission des Pétitions du Parlement européen, avec le soutien du Parti Populaire Européen, des Patriotes et de l'ECR. En revanche, les députés socialistes, les Verts et le groupe de gauche ont exprimé leur désaccord. Cette opposition des socialistes a été marquée par une tentative de diluer les mesures de protection proposées.
Le rapport appelait à inclure les agressions contre les agents dans la liste des eurodelits, une demande soutenue par la Confédération Espagnole de Police. Les socialistes ont tenté d'introduire une amendement pour atténuer l'importance de la menace des bandes criminelles, mais cette proposition a été rejetée. La députée Sandra Gómez souhaitait remplacer une formulation soulignant le danger réel par une version plus vague.
Cette modification aurait permis de simplement encourager l'évaluation de directives communes pour les zones à haut risque. Cependant, leur amendement n’a pas réussi à passer, tandis qu'une proposition du PP a été adoptée, renforçant ainsi la demande de protection pour les agents de sécurité.
Le rapport final demande au Parlement européen de traiter sans délai une proposition visant à protéger les agents de police, les militaires et les fonctionnaires de sécurité. Il propose de classer ces professions comme risquées au sein de l'UE. David Gutiérrez, porte-parole de la Confédération Espagnole de Police, a enregistré cette demande en 2023, notant une augmentation des agressions contre les forces de l'ordre.
Suite à l'assassinat des deux agents à Barbate, la demande a été traitée en urgence. Gutiérrez a salué ce qu'il considère comme un pas historique, plaçant la protection des policiers parmi les priorités de l'Union Européenne. Il a également critiqué le vote négatif des socialistes, le qualifiant d’« incompréhensible » et de « décevant ».
Les socialistes ont justifié leur opposition en évoquant une politisation inacceptable du rapport. Leur eurodéputée, Lina Gálvez, a accusé le PP d'utiliser cette mission pour attaquer le gouvernement espagnol. Elle a souligné que le PSOE a tenté de bloquer chaque avancée pour des raisons de calcul politique.
Cette position, selon Gutiérrez, est non seulement insensible, mais témoigne d'un mépris direct envers les agents qui risquent leur vie pour assurer la sécurité de tous. Les tensions autour de cette question soulignent les défis politiques actuels en Espagne concernant la protection des forces de l'ordre.
La controverse autour du rapport sur la protection des forces policières met en lumière des enjeux cruciaux. Les débats au sein du Parlement européen reflètent des divergences profondes sur la reconnaissance des risques auxquels font face les agents. Le soutien à la protection des policiers devrait être une priorité, mais les luttes politiques compliquent cette situation.