Yolanda Díaz s'est exprimée fermement ce lundi contre une éventuelle prolongation de la vie des centrales nucléaires. La vice-présidente et leader de Sumar a déclaré dans une interview sur RNE que "si le PSOE fait cela, il violerait directement l'accord de gouvernement et nous ne le permettrons pas".
Cependant, elle n'a pas précisé si une telle extension entraînerait la fin de la coalition soutenant Pedro Sánchez. Lorsqu'on lui a demandé quelles seraient les conséquences d'une violation unilatérale de l'accord, elle a simplement répondu que cela serait "très grave en termes démocratiques" et que cela "ne peut donc pas se produire".
Après l'échec du décret antiapagones, rejeté par un large bloc de droite et de gauche au Congrès, l'aile socialiste du gouvernement semble à nouveau encline à modifier le calendrier de fermeture des centrales nucléaires en Espagne. Ce calendrier est prévu pour commencer en 2027 avec la centrale d'Almaraz (Cáceres), sous trois conditions : aucun coût supplémentaire pour les consommateurs, respect des exigences du Conseil de Sécurité Nucléaire, et garantie de la sûreté de l'approvisionnement.
Díaz a insisté sur le fait que "si cela se produisait, nous serions face à un cas sans précédent". Elle a ajouté que "l'accord de gouvernement est clair à ce sujet" et que toute violation serait inacceptable.
Selon Díaz, l'énergie nucléaire est "disfonctionnelle, absolument dangereuse et coûteuse". Elle a souligné que le pacte entre les partenaires de la coalition vise à "continuer à avancer dans la décarbonisation", à "agir contre l'oligopole en Espagne", à "promouvoir l'autoconsommation" et à se tourner vers les énergies renouvelables.
Elle a ajouté que l'échec du décret antiapagones représente un choix pour les énergies fossiles, plus coûteuses et polluantes, renforçant ainsi le monopole énergétique. Cela, selon elle, serait une grave atteinte à la confiance démocratique.
Le pacte de coalition signé entre Sánchez et Díaz en 2023 stipule qu'il y aura "une fermeture des centrales nucléaires planifiée, sûre, ordonnée et juste socialement". Cela implique un arrêt progressif des opérations de toutes les centrales espagnoles entre 2027 et 2035, en poursuivant les instruments déjà développés dans la Stratégie de Transition Juste.
Díaz a averti que "violenter directement" cet accord serait inacceptable et nuirait gravement aux principes démocratiques. La situation actuelle nécessite une réflexion sérieuse sur l'avenir énergétique de l'Espagne.
En résumé, Yolanda Díaz a clairement affirmé sa position contre toute prolongation de la vie des centrales nucléaires. Elle souligne l'importance de respecter les accords de gouvernement et de s'engager vers un avenir énergétique plus durable. Les décisions prises aujourd'hui auront des répercussions sur la sécurité énergétique et la transition vers des sources d'énergie renouvelables.