Marseille : Un Psychiatre Hospitalier Condamné à 12 Ans De Prison Pour Viols Et Agression Sexuelle Sur Des Patientes

Condamnation d'un médecin psychiatre

Le médecin psychiatre Marc Adida, âgé de 52 ans, a été reconnu coupable de viol sur trois de ses patientes et d'une agression sexuelle sur une quatrième. Cette décision a été rendue par la cour criminelle d'Aix-en-Provence, qui a prononcé une peine de 12 ans de prison ferme, comme l'a rapporté son avocat, Me Christophe Pinel.

En plus de la peine de prison, Marc Adida a également reçu une interdiction définitive d'exercer la médecine. Il sera inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles et devra suivre des mesures de suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, avec injonction de soins.

Évaluation de la responsabilité de l'accusé

La cour a pris en compte l'altération du discernement de l'accusé, qui a été reconnu bipolaire par des experts judiciaires. Cependant, elle a refusé de diminuer sa peine d'un tiers, une option possible dans ce cas. Me Christophe Pinel a commenté que la décision a su équilibrer la gravité des faits et la pathologie de son client.

Malgré le fait que son client ait contesté les faits, il a décidé de ne pas faire appel, se satisfaisant de la décision au regard des enjeux. Il a déclaré que son client « n’avait pas son discernement altéré » au moment des faits.

Arguments de l'accusation

L'avocate générale, Vinciane de Jongh, avait requis une peine de 18 ans de réclusion criminelle. Elle a demandé à la cour d'écarter le bénéfice de l'altération du discernement pour l'accusé, soulignant la perversité de son mode opératoire. Elle a insisté sur le fait que son discernement n'était pas altéré durant les faits.

Elle a également évoqué la familiarité que le médecin établissait avec ses victimes, les conditionnant à un état de dépendance. Au-delà des quatre parties civiles, l'accusation a inclus toutes celles qui ont subi des baisers forcés ou d'autres abus.

Défense de Marc Adida

Me Christophe Pinel a centré sa défense sur la bipolarité de son client, le décrivant comme « un homme à terre ». Il a insisté sur le fait qu'il ne fallait pas ignorer la réalité de sa maladie. Il a également critiqué l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, où travaillait le Dr Adida, pour avoir laissé les psychiatres gérer seuls leurs problèmes.

Il a affirmé que seule la police avait réussi à percer les murs de l'hôpital pour faire éclater la vérité. La défense a donc cherché à humaniser l'accusé tout en reconnaissant la gravité des accusations.

Conclusion

La condamnation de Marc Adida souligne l'importance de la protection des victimes dans le domaine médical. Les décisions judiciaires visent à équilibrer justice et compréhension des troubles mentaux. Ce procès est un rappel de la nécessité de vigilance face aux abus de pouvoir dans les relations patient-médecin.