Les députés se préparent à débattre des modifications apportées au projet de loi sur l'aide à mourir, notamment l'interdiction pour les organisations de faire de la publicité sur ce service. D'autres amendements concernent les régulations sur les substances ou dispositifs pouvant être utilisés pour faciliter la mort d'une personne. Ce projet de loi permettrait aux adultes en phase terminale, ayant moins de six mois à vivre, de recevoir une assistance médicale pour mourir en Angleterre et au Pays de Galles.
Initialement approuvé par les députés en novembre avec une majorité de 55 voix, le projet a depuis été soumis à un examen plus approfondi. Au moins une douzaine de députés ayant soutenu ou s'étant abstenus sur le projet ont depuis déclaré qu'ils étaient désormais susceptibles de voter contre. Malgré cela, les partisans restent confiants quant à sa capacité à franchir les obstacles parlementaires et à devenir loi.
Un nombre croissant de députés change d'avis sur l'aide à mourir. Lors du dernier vote, des changements ont été approuvés pour garantir qu'aucune personne ne serait contrainte d'aider au processus d'aide à mourir contre son gré. De plus, face à des préoccupations concernant un "trou noir de l'anorexie", la Chambre des communes a accepté un amendement stipulant qu'une personne ne devrait pas être éligible à une mort assistée "uniquement en raison de l'arrêt volontaire de l'alimentation ou de l'hydratation".
Un amendement a été discuté pour empêcher le personnel médical de soulever l'option de l'aide à mourir avec un patient. Cependant, le temps a manqué pour voter sur ce sujet, ce qui pourrait être mis au vote aujourd'hui. La députée travailliste Kim Leadbeater, qui a proposé le projet de loi, a déposé un amendement stipulant que des mesures raisonnables devraient être prises pour communiquer en gallois, si demandé par la personne souhaitant mettre fin à sa vie.
Kim Leadbeater a également inclus une clause précisant comment les décès devraient être enregistrés sur les certificats de décès. Si les députés n'ont pas terminé de discuter et de voter sur les amendements d'ici 14h30 BST, une autre journée de débat sera prévue, probablement le 20 juin. Comme lors des autres étapes du processus, des manifestants des deux côtés de l'argument sont attendus devant le Parlement.
George Fielding, militant pour les droits des personnes handicapées et membre du groupe de campagne Not Dead Yet UK, a déclaré que le projet de loi "risque de mener à un suicide sanctionné par l'État". Il a ajouté : "Cela risque de faire sentir aux gens qu'ils sont un fardeau tout en ignorant les pressions sociales, économiques et systémiques qui privent les gens du traitement et de la dignité dont ils ont besoin pour vivre."
Dans une lettre adressée aux députés cette semaine, Kim Leadbeater a exprimé sa confiance dans le fait que la législation pourrait être "le meilleur et le plus sûr projet de loi possible". Ce débat crucial continue d'attirer l'attention sur les enjeux éthiques et sociaux entourant l'aide à mourir.
Le débat sur l'aide à mourir soulève des questions complexes et sensibles. Les décisions qui en découleront auront un impact profond sur la vie et la dignité des personnes concernées. Les députés devront peser les implications éthiques tout en tenant compte des voix de la société.