Les pubs et bars en Angleterre et au Pays de Galles pourraient bénéficier d'horaires d'ouverture prolongés grâce à une réforme rapide des licences. Le gouvernement a lancé une révision des règles de licence jugées "obsolètes". Ces changements visent à faciliter la vente de nourriture en extérieur et à encourager davantage de musique en direct.
Le Premier ministre, Sir Keir Starmer, a souligné que cette révision vise à "réduire la bureaucratie" et à "stimuler la fréquentation" pour soutenir la croissance économique du Royaume-Uni. Cependant, des critiques mettent en garde contre une éventuelle augmentation des comportements antisociaux liés à l'assouplissement des règles sur l'alcool.
Une consultation de quatre semaines permettra aux propriétaires de pubs et aux communautés locales de s'exprimer. Cette consultation se concentrera sur neuf recommandations clés du groupe de travail sur les licences, en mettant l'accent sur la simplification de la licence d'alcool pour les établissements de restauration.
Parmi les propositions, on trouve la réduction des coûts de licence, l'extension des allègements fiscaux pour les entreprises et la diminution des droits d'accise sur les bières pression. Une autre recommandation propose de supprimer l'obligation de publicité dans les journaux locaux pour les gestionnaires souhaitant établir ou modifier une licence.
Nick Mackenzie, co-président du groupe de travail sur les licences, a déclaré que la mise à jour du système de licences était une étape essentielle pour réduire les défis auxquels sont confrontés les établissements de restauration. Il a souligné que les pubs subissent une pression énorme en raison de l'augmentation continue des coûts.
UK Hospitality, l'organisme représentant les pubs et bars au Royaume-Uni, a salué cette révision. Selon Kate Nicholls, la directrice générale, les changements pourraient réduire la bureaucratie et les coûts qui étouffent les entreprises. Elle a insisté sur le fait que ce n'est pas une question d'ouvrir plus tard, mais de répondre aux besoins des consommateurs.
Andrew Griffith, le secrétaire d'État aux affaires de l'opposition, a appelé le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail sur les licences. Il a exprimé son inquiétude face aux retards qui pourraient nuire à de nombreux pubs et entreprises. En revanche, Richard Piper, directeur général de l'association Alcohol Change UK, a averti que ces réformes pourraient entraîner un "chaos" sans le soutien des autorités locales.
Il a ajouté que permettre aux vendeurs de vendre de l'alcool plus tard dans la soirée pourrait entraîner une augmentation des crimes et des comportements antisociaux. Les pubs en Angleterre et au Pays de Galles n'ont pas d'heures d'ouverture fixes, ce qui complique leur fonctionnement.
La British Beer and Pub Association a signalé une diminution constante du nombre de pubs au Royaume-Uni depuis 2000. Elle estime que 378 pubs pourraient fermer en 2025, entraînant plus de 5 600 pertes d'emplois directs. Les propriétaires de pubs ont exprimé leurs préoccupations concernant les coûts croissants, qui rendent leur activité de plus en plus difficile.
Mark Costello, propriétaire d'une brasserie, a déclaré que le coût restait sa principale préoccupation. Il a mentionné que peu importe les heures d'ouverture, les clients doivent être présents. D'autres propriétaires, comme Jay Ashton, soulignent les difficultés administratives rencontrées avec les conseils locaux, qui représentent des barrières à la croissance.
Les réformes proposées pourraient transformer le paysage des pubs au Royaume-Uni, mais elles suscitent des préoccupations. Il est essentiel que le gouvernement prenne en compte les avis des parties prenantes pour garantir un équilibre entre croissance économique et sécurité publique. L'avenir des pubs dépendra de la capacité à naviguer ces changements tout en répondant aux besoins des communautés locales.