Ce mardi, l'Avocat Général de l'Union Européenne a suggéré à la justice européenne de soutenir la décision du Parlement Européen concernant la levée de l'immunité de Carles Puigdemont, ancien président de la Generalitat de Catalogne. Cette décision impacte également les ex-conseillers Clara Ponsatí et Toni Comín, qui ont été eurodéputés lors de la précédente législature avec JxCAT.
Les conclusions de l'avocat général ne sont pas contraignantes pour le Tribunal de Justice de l'Union Européenne (TJUE), qui doit rendre son jugement sur cette affaire. Cependant, il est fréquent que le TJUE suive les recommandations formulées dans les avis de l'avocat général.
Cette déclaration fait suite aux recours en cassation introduits par les trois politiques indépendantistes contre un jugement antérieur du Tribunal Général de l'UE. Ce dernier, en juillet 2023, avait soutenu la position de la Eurocámara.
Le cas concerne la décision prise en mars 2021 par le Parlement Européen de suspendre l'immunité parlementaire de Puigdemont, Comín et Ponsatí, à la demande du Tribunal Suprême espagnol. Cette suspension permettrait aux concernés de répondre devant la justice en Espagne pour leur rôle dans le procés.
Dans ses conclusions, l'avocat Maciej Szpunar propose que les recours de Puigdemont et Ponsatí soient rejetés, arguant que ces derniers n'ont plus d'intérêt à agir, leurs mandats ayant expiré. En revanche, il estime que le recours de Comín mérite d'être examiné, car il a été réélu lors des élections européennes de juin 2024.
Cependant, Comín ne siège pas au Parlement car son nom n'a pas été inclus dans la liste des candidats élus en Espagne, faute d'avoir respecté l'obligation de prêter serment à la Constitution. L'Avocat Général recommande donc que toutes les allégations contre la décision du Tribunal Général soient écartées.
En conclusion, l'avocat général affirme que le Tribunal Général de l'UE n'a pas commis d'erreur en jugeant que le Parlement n'avait pas violé les droits des députés à un examen impartial de leurs dossiers. Il estime également que la justice européenne a correctement évalué l'impact des décisions parlementaires sur les droits fondamentaux des plaignants.
Enfin, l'Avocat Général plaide pour le rejet de l'argument concernant le manque de clarté des décisions du Parlement. Il considère que ces décisions indiquent clairement que l'immunité des députés a été suspendue sur le territoire de tous les États membres, sauf en Espagne.