Le Tribunal Suprême a validé la décision du juge Pablo Llarena de ne pas appliquer la Ley de Amnistía au délit de malversation de fonds publics concernant Carles Puigdemont. Cette annonce n'a pas surpris l'ex-président de la Generalitat et leader de Junts. Après le rejet de son recours, ainsi que ceux de la Fiscalía et de l'Abogacía del Estado, Puigdemont a exprimé son indignation.
Il a déclaré que cette décision "confirme l'attitude de rebellion face au pouvoir législatif". Puigdemont estime que le Haut Tribunal "tord l'interprétation" du délit qui pèse sur lui, une interprétation qu'il refuse d'accepter. Cette opinion souligne son désaccord avec le système judiciaire espagnol.
Jordi Turull, le secrétaire général de Junts, a également réagi à cette décision. Il a affirmé que "la toga nostra" reste imperturbable dans sa poursuite contre Puigdemont. Il a utilisé une métaphore comparant la judiciarisation espagnole à la mafia, une comparaison qu'il emploie souvent dans ses discours.
Turull a ajouté que malgré ces obstacles, "nous ne serons pas arrêtés dans notre engagement actif pour l'indépendance de la Catalogne". Ces déclarations montrent la détermination du parti à poursuivre son combat pour l'indépendance, malgré les décisions judiciaires.
La résolution des recours ouvre la voie à un potentiel appel au Tribunal Constitutionnel. Puigdemont place tous ses espoirs en ce tribunal, espérant que son président, Cándido Conde Pumpido, prenne une décision favorable. Il souhaite que cette décision annule le verdict de Llarena et déclare Puigdemont amnistiable.
Le gouvernement espagnol espère également un dénouement positif pour le sécessionniste. Une telle issue pourrait renforcer la théorie de la normalisation de la Catalogne après le processus d'indépendance et faciliterait les relations avec Junts, qui est un acteur clé de la législature espagnole.
La décision du Tribunal Suprême et les réactions qui en découlent illustrent les tensions persistantes entre l'indépendantisme catalan et le système judiciaire espagnol. Alors que Puigdemont et Junts continuent de se battre pour leurs droits, la situation politique en Catalogne reste complexe et incertaine.