Yolanda Díaz a récemment annoncé l'intégration de la patronale catalane Pimec dans l'organe consultatif national pour la négociation collective. Cette décision survient en plein conflit de pouvoir au sein de l'organisation des petites et moyennes entreprises (PME) au niveau national, Cepyme. L'ordre signé par la vice-présidente du Gouvernement a des répercussions importantes sur le dialogue social.
Depuis l'annonce de l'intention d'inclure Pimec dans la Commission Consultative Nationale, les tensions entre CEOE et Cepyme sont montées. La lutte pour la représentativité des PME s'est intensifiée après la révélation de l'accord de gouvernance entre le PSOE et SUMAR, qui stipule la présence des PME dans le dialogue social. Cela a été un tournant décisif pour Pimec.
Au début de cette année, le Ministère du Travail a informé Pimec qu'elle avait le droit à une place dans les discussions nationales, en tant qu'agent social majeur en Catalogne. Le président de Pimec, Antoni Cañete, insiste sur le fait que son organisation doit avoir une voix au chapitre, critiquant Cepyme comme étant "une marionnette de la CEOE".
L'intégration de Pimec survient à un moment critique pour la patronale nationale. Les élections à Cepyme ont révélé une lutte de pouvoir entre Antonio Garamendi, président de CEOE, et Gerardo Cuerva, actuel leader de Cepyme. L'issue de ce conflit reste incertaine, mais la publication de l'ordre par Yolanda Díaz survient à un moment délicat pour l'organisation.
CEOE et Cepyme, qui détiennent actuellement six des 18 sièges de la Commission, disposent d'un délai de seulement 10 jours pour parvenir à un accord sur la distribution des sièges. Si aucun accord n'est trouvé, la Direction Générale du Travail interviendra pour déterminer la répartition des sièges, ce qui pourrait compliquer davantage la situation.
Les tensions entre Garamendi et Cuerva sont à leur paroxysme, surtout avec les élections de Cepyme qui approchent. Garamendi a désigné sa candidate, Ángela de Miguel, et exerce des pressions sur Cuerva pour qu'il se retire de la course. Cependant, Cuerva reste déterminé à obtenir le soutien nécessaire pour sa candidature.
La situation est d'autant plus préoccupante avec les incertitudes économiques, notamment en raison des tensions commerciales provoquées par Donald Trump. Ce jeudi, le Comité Exécutif de CEOE s'est réuni pour discuter des conséquences négatives des décisions de l'administration américaine.
À l'issue de la réunion, CEOE a souligné l'importance d'agir avec unité face aux défis actuels. Le communiqué a insisté sur la nécessité d'une réponse collective, tant au niveau européen qu'au niveau national, en utilisant le dialogue social comme principal outil pour trouver des solutions. Cette approche est essentielle pour naviguer dans ce contexte économique difficile.
Le message est clair : la collaboration et la solidarité entre les différents acteurs du secteur sont primordiales pour surmonter les obstacles. La situation actuelle nécessite une réponse coordonnée pour protéger les intérêts des entreprises espagnoles.
En somme, l'entrée de Pimec dans la Commission Consultative Nationale marque un tournant significatif pour les PME en Espagne. Alors que les tensions entre les dirigeants se poursuivent, l'importance d'une voix unie dans le dialogue social est plus cruciale que jamais. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l'avenir de Cepyme et la représentativité des PME dans le paysage économique espagnol.