La querelle présidentielle que même la mort n'a pas pu mettre fin

La querelle présidentielle en Zambie

La situation politique en Zambie s'est intensifiée après la mort d'Edgar Lungu. La rivalité entre lui et le président actuel, Hakainde Hichilema, a pris une tournure tragique. Le décès de Lungu a révélé des tensions profondes, rendant le deuil encore plus compliqué pour le pays. Les familles et les partisans se demandent comment une telle animosité a pu mener à une telle situation.

Le contexte de la rivalité

Hichilema a battu Lungu lors des élections de 2021, mettant fin à six années de gouvernance de ce dernier. Cependant, cette victoire n'a pas mis un terme à leur hostilité. Lungu aurait même exprimé le souhait que Hichilema ne s'approche pas de son corps après sa mort. Cette animosité a gravement compromis les plans d'hommage national.

Le décès de Lungu a été annoncé par sa fille, Tasila, sur Facebook. Elle a mentionné que son père était décédé dans un hôpital en Afrique du Sud. Son message a soulevé des questions sur l'absence de réaction immédiate de Hichilema. Les rumeurs sur la mort de Lungu circulaient déjà, mais le président n'a pas pris la parole avant plusieurs heures.

Les tensions autour des funérailles

Les funérailles d'État prévues pour Lungu ont été entachées par des désaccords entre sa famille et le gouvernement. Les autorités zambiennes ont tenté de prendre le contrôle des arrangements funéraires, ce qui a provoqué des tensions supplémentaires. La famille a exprimé son désir de gérer les funérailles, mais le gouvernement a insisté pour avoir un rôle plus important.

Finalement, les plans de funérailles d'État ont été suspendus, et la famille a décidé que l'enterrement aurait lieu en Afrique du Sud. Cette décision a laissé de nombreux Zambiens déçus, espérant une réconciliation entre les deux hommes. Au lieu de cela, la situation a exacerbé les divisions existantes.

Les conséquences politiques

La rivalité entre Hichilema et Lungu a des répercussions sur le climat politique en Zambie. Les partisans de Lungu se sentent marginalisés, et des accusations de harcèlement par la police ont émergé. L'ancien président a déclaré qu'il se sentait presque en assignation à résidence, ce qui a exacerbé les tensions.

Hichilema, malgré son appel à l'unité, a été critiqué pour son manque de réactivité face à la mort de Lungu. Les accusations d'harcèlement et de traitement injuste envers Lungu et ses partisans continuent de peser sur le gouvernement actuel. Cela soulève des questions sur la manière dont la politique zambienne évolue dans ce contexte tendu.

Conclusion

La mort d'Edgar Lungu a mis en lumière la profonde division au sein de la société zambienne. Les funérailles, initialement censées être un moment de deuil, se sont transformées en un nouvel épisode de conflit entre les deux leaders. Les Zambiens espéraient une réconciliation, mais la réalité actuelle semble éloignée de cette aspiration. Ce climat de tension laisse un goût amer et soulève des préoccupations sur l'avenir politique du pays.