Le PSOE et Sumar, les partis formant le gouvernement espagnol, soutiennent le cupo catalan, malgré l'opposition de leurs propres électeurs. Une récente enquête de Sigma Dos pour EL MUNDO révèle que près de 43,9% des électeurs de Pedro Sánchez s'opposent à cette mesure. Cela soulève des questions sur la direction politique actuelle.
Selon l'enquête, presque la moitié des électeurs du PSOE rejettent l'idée de donner à la Catalogne une financement singulier. Seul 37,4% des socialistes soutiennent cette initiative, qui vise à satisfaire ERC, un parti indépendantiste catalan. Ce désaccord reflète une fracture au sein même de la base électorale.
De même, chez Sumar, la situation est similaire. Près de 39% de leurs électeurs sont contre le concert économique, tandis que 39,6% le soutiennent. Le rejet de ce qu'on appelle la plena soberanïa fiscal a augmenté, soulignant une inquiétude croissante face à cette concession.
Le 58,3% des sondés s'oppose au cupo catalan, tandis que seulement 27,1% le soutiennent. Cette opposition indique une réaction face à l'accord entre Sánchez et le président de la Generalitat, Salvador Illa, qui a permis ce changement de financement. Les électeurs craignent que cela mène à la fin de l'État autonome.
En outre, 43,6% des répondants estiment que cette décision pourrait conduire à une transition vers un État fédéral ou confédéral, une opinion partagée par la majorité des électeurs du PSOE et de Sumar. Cela montre un désir de préserver l'intégrité de l'État espagnol.
Une majorité des sondés, soit 24,2%, pense que Sánchez accorde ce financement pour rester au pouvoir. Seul 9,3% considère que la Catalogne mérite une reconnaissance spéciale. Même parmi les électeurs du PSOE et de Sumar, ce dernier argument ne trouve que peu d'écho.
De plus, jusqu'à 45% des électeurs socialistes préfèrent ne pas se prononcer sur les véritables raisons derrière cette concession. Cela montre une certaine réticence à aborder le sujet délicat du séparatisme catalan.
Si les prévisions se réalisent, la Catalogne pourrait gérer 30 milliards d'euros annuellement d'ici 2028. Cela soulève des inquiétudes quant à l'autonomie fiscale de la région. Le gouvernement semble hésiter à approuver les réformes nécessaires, ce qui pourrait retarder la mise en œuvre du cupo catalan.
Les tensions au sein de la coalition gouvernementale se font sentir, avec des accusations de retards intentionnels. Les réformes législatives, comme celle de la LOFCA, sont cruciales pour donner à la Hacienda Catalana l'autonomie désirée. Les prochaines étapes seront déterminantes pour l'avenir de cette situation.
La situation actuelle autour du cupo catalan met en lumière des divisions profondes au sein du gouvernement espagnol. Les résultats de l'enquête montrent une opposition significative parmi les électeurs du PSOE et de Sumar. Les implications financières et politiques de cette décision sont vastes et pourraient redéfinir l'avenir de l'Espagne. Il sera essentiel de suivre l'évolution de cette question dans les mois à venir.