Altice France, la maison mère de SFR, a récemment annoncé son refus d'une offre de rachat formulée par ses concurrents. Dans un message destiné à ses salariés, le PDG Arthur Dreyfuss a confirmé que l'offre, reçue mardi soir, avait été immédiatement rejetée.
Cette offre, émanant d'Orange, Bouygues et Free, visait à acquérir la plupart des actifs de SFR pour un montant de 17 milliards d'euros. Les trois opérateurs proposaient de se partager les actifs selon des pourcentages spécifiques, à savoir 43 % pour Bouygues Telecom, 30 % pour Iliad (maison mère de Free) et 27 % pour Orange.
Malgré le rejet initial, les trois opérateurs n'abandonnent pas. Dans un communiqué commun, ils ont exprimé leur conviction quant à la pertinence de leur proposition. Ils estiment que ce projet pourrait préserver un écosystème concurrentiel bénéfique pour les consommateurs.
Ils ont également souligné l'importance d'un dialogue constructif avec Altice pour explorer les possibilités de collaboration. Ce projet pourrait favoriser les investissements dans les infrastructures télécoms nationales, selon leurs déclarations.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Roland Lescure, a affirmé qu'il serait extrêmement vigilant concernant l'impact sur les prix pour les consommateurs et la qualité de service en cas de rachat. Les rumeurs sur un potentiel rachat de SFR circulaient depuis plusieurs mois, mais cette offre est la première à être officialisée.
Au 1er octobre, la dette d'Altice France a été réduite de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d'euros grâce à un accord avec ses créanciers. Cependant, cette situation suscite des inquiétudes parmi les salariés concernant la pérennité de leurs emplois en cas de reprise.
Le plan d'allégement de la dette d'Altice France a été contesté par plusieurs syndicats. En août, des élus du personnel se sont opposés à l'adoption d'un plan de sauvegarde accélérée devant le tribunal des activités économiques de Paris. Une audience d'appel est prévue pour le 4 novembre.
La CFDT a dénoncé les risques de suppression de plusieurs milliers d'emplois directs et indirects si cette opération de concentration se concrétise. Le syndicat a exigé des garanties concrètes pour les employés dans le cas d'une reprise de l'opérateur.
Le refus d'Altice France d'accepter l'offre de rachat soulève de nombreuses questions sur l'avenir de SFR et ses employés. Les discussions autour de la concurrence dans le secteur et l'impact sur les consommateurs restent primordiales. La suite des événements dépendra des négociations futures et de la réaction d'Altice face aux propositions de ses concurrents.