Bijoux, Gdf Suez, « outrage à magistrat » : plusieurs signalements contre Rachida Dati examinés par la justice

Rachida Dati sous le feu des projecteurs

La ministre de la Culture, Rachida Dati, fait face à plusieurs signalements judiciaires. Ces derniers concernent des bijoux, GDF Suez, et un outrage à magistrat. Ces affaires sont actuellement examinées par le parquet de Paris et le Parquet national financier. Cette situation a été révélée ce vendredi par des sources judiciaires.

Le dernier signalement a été transmis par le militant écologiste Raymond Avrillier. Cela fait suite à des déclarations virulentes de Dati contre les magistrats. Elle a été mise en cause pour corruption, notamment en lien avec l'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.

Signalement pour outrage à magistrat

Le signalement pour outrage à magistrat a été révélé par Le Monde. Il concerne des propos tenus par Dati sur la chaîne LCI le 22 juillet. La ministre a critiqué des magistrats qui, selon elle, ne respectent pas leur travail, qualifiant leur comportement de grave atteinte aux droits de la défense.

Ces déclarations ont provoqué une vive réaction parmi les magistrats. Le président du tribunal judiciaire de Paris, Peimane Ghaleh-Marz, a dénoncé l'opprobre jeté sur leur profession. Un de ses avocats, Me Olivier Pardo, a exprimé son étonnement face à ces accusations.

Bijoux non déclarés

Le parquet de Paris a également confirmé l'analyse de signalements concernant des bijoux présumés non déclarés. Cela fait suite à des affirmations du quotidien Libération, qui a rapporté que Dati aurait omis 19 pièces de joaillerie. Ces bijoux, d'une valeur totale de 420 000 euros, auraient été détenus depuis 2017.

Deux signalements ont été transmis, l'un par Avrillier et l'autre par le sénateur Rémi Féraud. Dati a affirmé n'avoir rien à régulariser dans sa déclaration de patrimoine, mais l'enquête se poursuit.

Honoraires non déclarés de GDF Suez

Un troisième signalement concerne des honoraires non déclarés perçus de GDF Suez. Selon une enquête, Dati aurait reçu 299 000 euros en 2010-2011, période durant laquelle elle était eurodéputée et avocate. Ce signalement a été adressé au Parquet national financier pour compétence.

Les avocats de Dati ont affirmé qu'elle n'a jamais été l'avocate de GDF Suez. Cette affaire est actuellement en cours d'analyse par les autorités compétentes.

Conclusion

Rachida Dati se trouve dans une situation délicate avec plusieurs signalements à son encontre. Les accusations d'outrage à magistrat, de bijoux non déclarés, et d'honoraires non déclarés soulèvent des questions sur sa transparence. L'avenir de la ministre de la Culture dépendra des résultats des enquêtes en cours.