L’Université de Grenoble Alpes (UGA) a récemment annoncé son intention d’effacer des messages jugés « contraires à ses valeurs » qui ont été affichés dans ses locaux. Cette décision fait suite à des accusations de « racisme anti-blanc » portées par le syndicat étudiant de droite UNI. Ces messages, qui ont suscité un vif débat, ont été découverts sur les vitres d’une galerie de l’université.
Parmi les inscriptions controversées, on trouve des phrases telles que « le monde a mal. Normal, il est dirigé par les Blancs et les mâles » et « Aux échecs comme dans la vie, les Blancs ont un coup d’avance ». Ces déclarations ont été créées lors d’ateliers artistiques par des étudiants et des personnels dans le cadre du Mois de l’Égalité.
Dans un communiqué, l’UGA a précisé que ces messages « ne reflètent pas la position de l’université » et qu’ils seront effacés « dans les plus brefs délais ». L’établissement a exprimé des regrets quant à la possibilité que ces messages aient « pu heurter la sensibilité de certaines personnes », soulignant leur incompatibilité avec les valeurs prônées par l’université.
Les autorités universitaires ont également reconnu que certains messages avaient échappé à leur vigilance. Cela a conduit à une demande de clarification sur les valeurs qui doivent être respectées dans le cadre des activités artistiques au sein de l’établissement.
Le syndicat UNI a dénoncé ces messages, les qualifiant de « racistes et sexistes » envers les personnes blanches et les hommes. Selon eux, ces messages visent à « propager l’idée selon laquelle nous vivrions dans une société systématiquement raciste ». Ils ont appelé à une action rapide pour faire disparaître ces inscriptions.
De plus, UNI a exigé que la présidence de l’UGA lance une enquête interne afin d’« identifier les responsables de tels choix ». Cette demande souligne l'importance de la responsabilité dans la création et l'affichage de contenus au sein de l'université.
La situation à l’Université de Grenoble Alpes met en lumière des tensions autour de la liberté d'expression et des valeurs institutionnelles. Alors que l’UGA s’efforce de maintenir un environnement respectueux, le débat autour de ces messages soulève des questions sur la manière dont les idées sont exprimées et perçues. La réponse rapide de l’université pourrait influencer le climat académique et la perception des valeurs de l’établissement.