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« Un Racisme Terrifiant » : Après un meurtre violent, une famille lutte pour faire reconnaître le mobile raciste

Publié le : 17 mai 2025

Une pétition pour requalifier le meurtre

Une pétition demandant la requalification du meurtre en crime raciste a réuni près de 32 000 signatures. Cette initiative fait suite à la mort tragique de Djamel Bendjaballah, écrasé par l’ex-mari de sa compagne. Ses proches militent pour que cet acte soit considéré comme un assassinat prémédité, motivé par le racisme.

Les circonstances du drame

Le 31 août 2024, à Cappelle-la-Grande, Djamel Bendjaballah, éducateur de 43 ans, est tragiquement écrasé par l’ex-mari de sa compagne. Ce dernier, âgé de 43 ans, a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Selon des témoins, le suspect aurait intentionnellement percuté Djamel à deux reprises.

Zohra Bendjaballah, la mère de la victime, décrit la scène avec une colère retenue. Elle rapporte que son fils a été projeté en l’air par la violence du choc. Le suspect aurait ensuite fait marche arrière pour écraser à nouveau Djamel, un acte qui témoigne d’une intention manifeste de nuire.

Un meurtre à caractère raciste

Pour Zohra, il ne fait aucun doute que cet acte est un assassinat à caractère raciste. Elle évoque les injures racistes proférées par le suspect, qui n’a pas supporté que Djamel ait une autorité sur ses enfants. Cette violence raciste a transformé la vie de Djamel en un véritable enfer pendant trois ans.

Djamel avait déposé plusieurs plaintes contre son agresseur, témoignant d'un racisme obsessionnel. Sa mère souligne qu'il avait même exprimé des craintes pour sa sécurité et celle de sa fille, ce qui aurait dû alerter les autorités.

Les réactions judiciaires

La procureure de Dunkerque, Charlotte Huet, a confirmé avoir reçu deux plaintes pour injures racistes déposées par Djamel. Malheureusement, ces plaintes avaient été classées sans suite. Elles ont toutefois été transmises au juge d’instruction lors de l’ouverture de l’information judiciaire sur le meurtre.

Nadia Bendjaballah, la sœur de Djamel, affirme qu'il y avait une réelle obsession raciale de la part du suspect. Elle souligne que les derniers mots de celui-ci envers Djamel étaient des injures racistes, ce qui renforce la demande de requalification du meurtre.

Appels à la justice

Des associations antiracistes, dont la Ligue des droits de l’Homme, ont demandé la requalification du meurtre en crime raciste. Selon la procureure, la qualification sera évaluée en fonction des éléments recueillis durant l’enquête. Cependant, des refus de constitution de partie civile ont été opposés à ces associations.

Dominique Sopo, président de SOS Racisme, exprime son inquiétude face à la cécité de la justice. Il compare cette situation à des scandales similaires survenus lors de féminicides. Pour lui, une requalification rassurerait les communautés concernées sur leur protection.

Conclusion

Cette affaire soulève des questions cruciales sur le racisme et la justice. La requalification du meurtre en crime raciste pourrait avoir des implications importantes pour la société. Les familles et les associations espèrent que la justice reconnaîtra la gravité de cet acte et agira en conséquence.

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