La radio Voice of America (VOA), basée à Washington, va reprendre ses activités la semaine prochaine. Cette annonce a été faite par le ministère de la Justice et Reporters sans Frontières (RSF). L'administration de Donald Trump avait tenté de démanteler cette institution, mais la justice a intervenu pour protéger ses opérations.
Le ministère de la Justice a informé les avocats de RSF que les comptes de 1 406 employés et contractuels de l'USAGM et de VOA ont été réactivés. Les employés peuvent maintenant accéder au système, ce qui ouvre la voie à la reprise des programmes. USAGM s'attend à un retour des émissions de VOA la semaine prochaine.
Mi-mars, l'administration Trump avait mis en congé général les journalistes de VOA et commencé à licencier certains d'entre eux. Cependant, la justice américaine s'est opposée à ces décisions. Un magistrat fédéral à New York a suspendu la fin des activités de ces médias, suivi par un juge de Washington.
Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, a salué cette avancée tout en appelant à la prudence. Il a souligné que le financement des médias de l'USAGM doit être garanti par le Congrès américain. Le droit à l'information ne doit pas dépendre des décisions politiques.
En parallèle, Radio Free Asia a annoncé le licenciement de la majorité de son personnel, notamment en langue ouïghoure. Cette décision fait suite à l'arrêt de son financement par l'administration Trump. Environ 280 employés à Washington risquent de perdre leur emploi, ce qui représente plus de 90 % de son personnel aux États-Unis.
Radio Free Asia ne produira plus d'émissions en langue ouïghoure, un service qui était considéré comme le seul média indépendant pour cette communauté. Cela a des implications graves pour l'accès à l'information des Ouïghours, vivant dans la région du Xinjiang en Chine.
La reprise de Voice of America est une étape importante dans la protection de la liberté de la presse. Cependant, les défis demeurent, notamment en ce qui concerne le financement et la pérennité des services d'information. Les médias doivent rester vigilants face aux pressions politiques pour garantir un accès fiable à l'information.