Le gouvernement israélien a ordonné l'évacuation de la ville de Rafah, située dans le sud de la bande de Gaza. Cette décision survient après une intensification des opérations militaires israéliennes dans la région. Les résidents de Rafah et de certaines zones voisines ont été instruits de se rendre immédiatement vers la zone humanitaire d'al-Mawasi.
Cette évacuation est la plus importante depuis le début de l'offensive militaire israélienne. Les forces israéliennes ont averti qu'elles allaient reprendre des opérations intensifiées pour démanteler les capacités des organisations terroristes présentes dans la région. De nombreux Palestiniens, qui avaient récemment retourné chez eux, commencent à fuir à nouveau.
Environ un cinquième de la bande de Gaza est désormais soumis à des ordres d'évacuation. Le bureau des droits de l'homme de l'ONU a exprimé des préoccupations concernant le respect du droit international. Il a accusé Israël de ne pas prendre les mesures nécessaires pour fournir un hébergement adéquat aux personnes évacuées.
Le gouvernement israélien affirme que ces évacuations sont destinées à protéger les civils des combattants de Hamas, qu'il accuse d'utiliser ces derniers comme boucliers humains. Toutefois, les critiques soulignent que les conditions d'hygiène, de santé et de sécurité ne sont pas satisfaisantes pour les personnes déplacées.
Israël a relancé ses opérations militaires contre Hamas le 18 mars, après que le groupe armé a rejeté une proposition américaine visant à prolonger le cessez-le-feu. Depuis lors, plus de 1 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le ministère de la santé géré par Hamas.
Les fournitures alimentaires et médicales s'épuisent également pour la population de 2,1 millions d'habitants, car Israël a bloqué les livraisons d'aide humanitaire depuis le 2 mars. Cette situation a conduit à une crise humanitaire croissante dans la région.
De nombreux habitants de Rafah, qui avaient commencé à revenir chez eux pendant le cessez-le-feu, se retrouvent à nouveau contraints de fuir. Haifa Duhair, une résidente déplacée, a raconté qu'elle avait dû fuir à pied avec ses enfants en raison du manque de transports disponibles.
Elle a décrit la situation difficile, mentionnant que sa fille était née dans une tente. Les récits de familles séparées et de personnes en détresse se multiplient, illustrant l'impact dévastateur de ce conflit sur les civils.
Les frappes aériennes israéliennes se poursuivent à travers Gaza, ciblant des positions de Hamas. Des rapports font état de décès, y compris ceux de femmes et d'enfants, suite à des bombardements dans des quartiers densément peuplés.
Le ministère de la santé de Gaza a signalé que plus de 50 350 personnes ont perdu la vie depuis le début de la guerre. Les opérations militaires israéliennes visent à éliminer les infrastructures de Hamas, dans un contexte de violence croissante.
La situation à Rafah et dans le reste de Gaza reste critique. Les évacuations massives et les opérations militaires exacerbent une crise humanitaire déjà sévère. Les appels à la paix et à la protection des civils se multiplient, mais les tensions persistent.