Jess Phillips, ministre de l'Intérieur, a présenté ses excuses aux députés pour le retard dans la publication d'un rapport sur les gangs de grooming. En janvier, le gouvernement a mandaté la baronne Louise Casey pour mener un audit "rapide" de trois mois sur les données concernant les abus sexuels sur des enfants par des groupes. Ce rapport, très attendu, devait initialement être publié en mai.
Lors d'une intervention à la Chambre des communes, la députée conservatrice Katie Lam a exprimé son inquiétude concernant ce retard et a demandé un calendrier mis à jour. Phillips a reconnu le "mois d'attente" et a ajouté qu'elle avait attendu "14 ans", une référence à la durée pendant laquelle les conservateurs ont été au pouvoir.
Le ministre a indiqué que la baronne Casey avait demandé une courte extension pour terminer son travail. Elle a précisé que le rapport devrait être disponible "très prochainement". Phillips a assuré aux députés que le gouvernement réagirait au rapport une fois qu'il serait publié, en présentant ses plans basés sur les données recueillies.
Au début de l'année, le gouvernement a rejeté les appels à une enquête nationale sur les gangs de grooming. Il a soutenu que ce sujet avait déjà été examiné lors d'une enquête de sept ans dirigée par le professeur Alexis Jay. En réponse, la secrétaire d'État Yvette Cooper a annoncé un "audit rapide" pour dresser un tableau complet des abus sexuels sur enfants.
En avril, Phillips a déclaré à la Chambre des communes qu'elle s'attendait à ce qu'il y ait d'autres enquêtes au-delà des cinq initialement annoncées. Elle a promis de fournir plus de détails sur les enquêtes locales une fois l'audit de la baronne Casey publié. Les conservateurs continuent de demander une enquête nationale avec des pouvoirs pour contraindre les témoins à témoigner.
Ils estiment que certaines zones locales pourraient être réticentes à mener leurs propres examens. Phillips a affirmé que si la baronne Casey identifiait des problèmes avec des autorités locales spécifiques, elle "poursuivrait" ces questions.
Le retard dans la publication du rapport sur les gangs de grooming soulève des préoccupations parmi les députés. Les promesses d'une enquête approfondie et des engagements du gouvernement sont attendus avec impatience. La situation demeure critique, et les attentes sont élevées quant aux prochaines étapes à suivre dans cette affaire.