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Nucléaire : Le redémarrage d'un réacteur repoussé d'un mois en raison d'une fuite d'eau radioactive

Publié le : 29 mars 2025

Incident sur le réacteur de Flamanville

Le redémarrage d'un réacteur nucléaire à Flamanville, qui n'est pas l'EPR, a été reporté d'un mois. EDF a annoncé un « événement significatif » de sûreté concernant le réacteur n° 1 en raison d'une fuite de vapeur d'eau radioactive détectée récemment. L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection a confirmé cette information.

Cette fuite a été classée comme une « anomalie » de niveau 1 sur l'échelle INES, qui va de 0 à 7. Elle a été détectée sur une tuyauterie de faible diamètre, environ 15 mm, reliée à un circuit auxiliaire du réacteur. Le réacteur était en cours de redémarrage après un arrêt de maintenance lors de l'incident.

Détails de l'incident

Le circuit primaire principal, qui contient l'eau nécessaire pour refroidir le cœur du réacteur, a été affecté. En conséquence, le redémarrage, initialement prévu pour le 5 avril, est désormais repoussé au 5 mai pour permettre des interventions sur la tuyauterie concernée.

La fuite, détectée le 22 mars, avait un débit supérieur au seuil en vigueur, représentant un volume d’environ 1 000 litres/heure. Pour donner une idée, cela équivaut à un cube d’un mètre de côté se remplissant en une heure. Après l'incident, le réacteur a été mis « en repli », abaissant ainsi la pression et la température.

Mesures de sécurité

Cette eau, contenant des composants radioactifs, a été collectée dans des dispositifs spécifiques au sein du bâtiment réacteur. EDF a rassuré en déclarant qu'il n'y avait eu aucun impact sur l'environnement ou la sécurité, le bâtiment étant fermé et sans intervenants à l'intérieur.

Lors d'une inspection le 26 mars, l'Autorité de sûreté a constaté que les procédures de conduite incidentelle avaient été correctement appliquées. L'ASN s'assurera que l'exploitant mène des expertises pour déterminer les causes exactes de cette fuite.

Conséquences et suivi

Le report du redémarrage du réacteur soulève des questions sur la sûreté des installations nucléaires en France. EDF doit maintenant se concentrer sur la résolution de ces problèmes pour garantir la sécurité des opérations futures.

En attendant, l'ASN continuera de surveiller la situation et de s'assurer que toutes les mesures nécessaires sont prises pour éviter de futurs incidents similaires. La transparence et la communication avec le public seront également cruciales dans cette période délicate.

Conclusion

Le retard dans le redémarrage du réacteur de Flamanville met en lumière les défis de la sûreté nucléaire. Alors qu'EDF travaille à résoudre cette anomalie, il est essentiel de garantir la sécurité des installations et de maintenir la confiance du public. Les prochaines étapes seront cruciales pour l'avenir de l'énergie nucléaire en France.

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