Un réalisateur d'Hollywood a été arrêté et accusé d'avoir détourné 11 millions de dollars de Netflix. Carl Erik Rinsch, 47 ans, aurait utilisé des fonds destinés à une série de science-fiction pour s'acheter des voitures de luxe, des cryptomonnaies et du linge de lit haut de gamme. Cette affaire soulève des questions sur la gestion des fonds dans l'industrie du cinéma.
M. Rinsch est accusé de fraude fédérale et de blanchiment d'argent suite à un budget de 11 millions de dollars qu'il a reçu pour créer la série intitulée "White Horse". Bien qu'il soit connu pour le film "47 Ronin" sorti en 2013, il a refusé de plaider lors de son audience au tribunal de Los Angeles.
Bien que l'acte d'accusation ne mentionne pas directement Netflix, il fait référence à un "service de streaming vidéo à la demande". Des rapports médiatiques précédents ont mis en lumière le long différend entre M. Rinsch et Netflix concernant cette série avortée. Netflix a refusé de commenter son arrestation.
Entre 2018 et 2019, le géant du streaming a accordé à M. Rinsch un budget initial de 44 millions de dollars pour le tournage de la série. Celle-ci traite des clones humains artificiels, mais il n'aurait jamais terminé un seul épisode. En mars 2020, Netflix lui a envoyé 11 millions de dollars supplémentaires après qu'il a soutenu que le budget initial était "insuffisant".
Cependant, au lieu d'utiliser ces fonds pour la série, il les aurait transférés sur ses comptes bancaires personnels. Selon le département de la Justice des États-Unis, il a investi cet argent dans des aventures financières risquées.
Seulement deux mois après avoir reçu les 11 millions de dollars, environ la moitié de cette somme avait déjà été dépensée. Pendant qu'il "était en train de perdre" cet argent, M. Rinsch aurait informé Netflix que la série avançait "très bien". Il aurait utilisé le reste des fonds pour spéculer sur les cryptomonnaies et pour ses propres dépenses, y compris une flotte de Rolls-Royces et une Ferrari.
Les documents judiciaires indiquent également que les dépenses comprenaient 1,8 million de dollars pour des factures de cartes de crédit, 3,7 millions de dollars pour des meubles et des antiquités, ainsi que 933 000 dollars pour des matelas et du linge de lit de luxe. De plus, 1 million de dollars auraient été envoyés à des avocats pour poursuivre Netflix.
Des amis et collègues de M. Rinsch ont rapporté qu'il devenait de plus en plus erratique après avoir signé le contrat avec Netflix. Selon un article du New York Times, il croyait pouvoir prédire des événements naturels comme des éclairs et des éruptions volcaniques.
Lors de son audience, il a déclaré qu'il n'avait pas lu l'intégralité de l'acte d'accusation de 12 pages. Libéré sous caution de 100 000 dollars, il doit comparaître ultérieurement à New York. S'il est reconnu coupable, il risque jusqu'à 20 ans de prison.
Cette affaire met en lumière des pratiques douteuses dans le financement de productions cinématographiques. Les accusations portées contre Carl Erik Rinsch soulignent l'importance d'une gestion rigoureuse des fonds dans l'industrie du divertissement. L'issue de ce procès pourrait avoir des répercussions significatives sur la confiance dans les financements de projets créatifs.