Des pilotes de chasse français sont actuellement déployés sur la base de Šiauliai, en Lituanie, pour renforcer la sécurité des pays baltes. Cette initiative s'inscrit dans un contexte international tendu, marqué par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et sa politique du America First.
Depuis le début du second mandat de Trump, les alliés occidentaux ressentent un besoin croissant d'autonomie en matière de défense. Les tensions ont augmenté, notamment après l'altercation entre Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Cette situation a conduit à une suspension de l'aide américaine à l'Ukraine.
En réponse, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a proposé un plan de 800 milliards d'euros pour renforcer la défense européenne. Ce plan vise à accroître les responsabilités de l'Europe concernant sa sécurité, tout en soutenant l'Ukraine.
En France, bien que rien n'ait été officiellement annoncé, des discussions ont lieu sur la nécessité de réarmer nationalement. Les ministres évoquent des efforts pour améliorer les capacités de défense sans aggraver le déficit. La porte-parole du gouvernement a souligné que ce sujet sera central jusqu'au vote du budget 2026.
Cette prise de conscience s'inscrit dans un contexte plus large où les pays européens commencent à prendre leurs responsabilités face à un danger croissant. Les débats sur la défense nationale sont donc plus que jamais d'actualité.
En Allemagne, malgré des négociations pour former une coalition, un plan d'investissement ambitieux a été présenté. Ce plan vise à doubler les dépenses militaires, atteignant au moins 100 milliards d'euros. Le chancelier Friedrich Merz souhaite lever le plafond de la dette imposé par la constitution depuis 2011.
Cette approche audacieuse s'apparente à un « quoi qu'il en coûte » pour l'armement, soulignant l'urgence de la situation. Les conservateurs et les sociaux-démocrates cherchent à garantir la sécurité nationale, même en période de tensions économiques.
D'autres pays européens prennent également des mesures significatives. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé une augmentation des dépenses militaires de 2,3 % à 2,5 % du PIB d'ici 2027, avec l'objectif d'atteindre 3 % dans cinq ans. Cette décision montre une volonté claire de renforcer la défense face aux menaces extérieures.
La Lituanie, de son côté, prévoit une augmentation de son budget de défense, visant 5 à 6 % de son PIB d'ici 2030. Cette décision est motivée par la crainte d'une agression russe, soulignant l'importance de la sécurité dans la région balte.
La Chine, quant à elle, renforce également sa défense en réponse aux tensions avec les États-Unis. Lors de sa session parlementaire annuelle, Pékin a annoncé une augmentation de 7,2 % de son budget militaire pour 2025, atteignant 1 784,7 milliards de yuans (245,7 milliards de dollars).
Cette hausse témoigne d'une volonté de la Chine de se préparer face à une situation internationale de plus en plus complexe. Comparativement, le budget militaire chinois reste inférieur à celui des États-Unis, mais cette dynamique pourrait changer à l'avenir.
Les développements récents dans le domaine de la défense en Europe et au-delà révèlent une prise de conscience collective face à des menaces croissantes. Les pays, qu'ils soient européens ou asiatiques, cherchent à renforcer leur sécurité et à assumer davantage de responsabilités. La situation actuelle incite à réfléchir sur l'avenir des alliances et des stratégies de défense.