La complexité du contexte géopolitique actuel se manifeste par les préoccupations croissantes à Bruxelles concernant les actions de Donald Trump et de Vladimir Poutine. En à peine un mois et demi, les dirigeants des pays de l'Union Européenne se sont réunis à trois reprises à Bruxelles. Ce jeudi, ils font face à un nouveau Conseil Européen.
Cette réunion survient juste après la présentation par la Commission Européenne du Livre Blanc sur la défense européenne et du Plan ReArmar Europe / Préparation 2030. Le président du Gouvernement espagnol a exprimé son inconfort face aux termes employés par Bruxelles, critiquant les expressions belliqueuses qui vont à l'encontre de la stratégie de Moncloa.
Le Gouvernement insiste sur l'importance de parler de sécurité plutôt que de défense, afin d'éviter d'associer immédiatement les investissements militaires à des armes et des munitions. Sánchez a clairement indiqué : "A moi, le terme rearme ne me plaît pas du tout".
Il a souligné la nécessité de communiquer différemment avec les citoyens sur les enjeux de sécurité. En effet, le Gouvernement préfère un concept plus large englobant la cybersécurité, l'intelligence artificielle et la transition écologique.
Malgré cette volonté de communication, le Livre Blanc de la défense présenté par la Commission appelle à une investissement massif dans des équipements militaires tels que des missiles, des munitions et des drones. Cette position contraste fortement avec celle du président du Gouvernement.
Le texte européen affirme : "Ce livre blanc établit un plan intégral pour rearmar l'Europe et renforcer sa défense". La nécessité d'augmenter les investissements dans la défense est clairement exprimée, ce qui soulève des questions sur la stratégie de communication du Gouvernement.
Les responsables européens, dont la cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, et le commissaire à la défense, Andrius Kubilius, insistent sur le fait que l'Europe doit être prête à faire face à des menaces potentielles. Ils affirment que "si l'Europe veut éviter la guerre, elle doit se préparer à la guerre".
Cette déclaration souligne l'urgence d'une réponse coordonnée face aux défis géopolitiques. Les dirigeants européens semblent donc confrontés à un dilemme : comment équilibrer les besoins de défense tout en évitant une escalade des tensions.
En somme, le débat autour de la défense européenne est marqué par des tensions entre les aspirations à une communication pacifique et la nécessité de renforcer les capacités militaires. Le défi pour les dirigeants européens sera de naviguer dans ces eaux troubles tout en répondant aux préoccupations de sécurité de leurs citoyens.