En 2024, les revenus fiscaux ont atteint près de 295.000 millions d'euros, établissant un nouveau record de collecte. Cela permet au gouvernement d'envisager des gestes fiscaux pour plus de cinq millions de contribuables. La vice-présidente et ministre des Finances, María Jesús Montero, a récemment réagi à deux décisions controversées touchant les revenus moyens et bas.
Montero a décidé de renégocier certaines mesures après des pressions de groupes, notamment des retraités mutualistes et des travailleurs au SMI. Elle a convenu d'exempter le salaire minimum de l'impôt après des négociations tendues avec la vice-présidente Yolanda Díaz. Cette dernière a accepté une déduction fiscale pour éviter que les bénéficiaires ne voient leurs revenus diminués.
La ministre du Travail espérait une augmentation du minimum exonéré pour 2025 et pour les hausses futures du SMI. Cependant, Montero n'a accepté qu'une exception pour cette année, limitant l'impact à environ 200 millions d'euros, alors que la proposition de Díaz aurait coûté entre 1.500 et 2.000 millions d'euros.
La déduction proposée par Montero concerne environ 20 % des contribuables touchant le SMI, soit moins de 500.000 personnes. Ces travailleurs, souvent sans enfants, n'ont pas pu bénéficier du minimum personnel et familial. Les experts du syndicat Gestha estiment que le coût réel de cette déduction pourrait être de 162 millions d'euros.
Ils recommandent de transformer cet accord temporaire en une mesure permanente pour suivre l'augmentation du SMI. Cela compenserait l'absence de déflation de l'IRPF après des années d'inflation, tout en assurant que la collecte fiscale reste suffisante pour couvrir ces coûts.
En plus des bénéficiaires du SMI, environ 4,8 millions de retraités mutualistes ont reçu de bonnes nouvelles concernant des remboursements. Le gouvernement a décidé de régler les sommes dues pour les cotisations excédentaires entre 1967 et 1978 en un seul paiement en 2025. Montero a promis une accélération des remboursements après avoir écouté les préoccupations des syndicats et des groupes politiques.
Ce remboursement total de 5.900 millions d'euros, moins les 1.300 millions déjà remboursés, laisse un montant restant significatif. Les syndicats ont salué cette décision, mais ont demandé que les remboursements incluent des intérêts de retard.
Les syndicats ont réagi positivement à la révision des mesures fiscales concernant l'IRPF des mutualistes. Cependant, ils ont également averti que les discussions sur la taxation des revenus se reproduiront l'année prochaine si les défaillances du système fiscal ne sont pas traitées de manière structurée. La UGT a exprimé son soutien à l'accord mais a insisté sur la nécessité d'une réforme fiscale plus large.
Cette semaine, le syndicat prévoit de déposer une plainte auprès du Défenseur du Peuple pour garantir une politique fiscale équitable et progressive, conforme à la constitution.
Les récentes décisions fiscales du gouvernement espagnol montrent un effort pour répondre aux préoccupations des contribuables à faibles revenus. Bien que des avancées aient été faites, des défis subsistent. Les discussions futures sur la fiscalité seront cruciales pour assurer une égalité et une progrès dans le système fiscal.