Emmanuel Macron aspire à devenir un faiseur de paix au Levant. Lors de sa récente visite à Arish, en Égypte, il a exprimé sa volonté d'accélérer la reconnaissance de l'État palestinien par la France. Dans une interview, il a déclaré que cette démarche pourrait se concrétiser dans les mois à venir.
Le président français a affirmé que la France se dirige vers une reconnaissance de l'État palestinien. Selon lui, un objectif serait de présider une conférence en juin avec l'Arabie saoudite pour finaliser cette reconnaissance. Ce positionnement s'inscrit dans la continuité de la diplomatie française, qui prône une solution à deux États.
Actuellement, 147 pays reconnaissent l'État palestinien. La France pourrait devenir le premier pays du G7 à faire une telle annonce. En mai 2024, Emmanuel Macron avait déjà évoqué la possibilité de cette reconnaissance, mais avec prudence.
Un autre enjeu pour Macron est la double reconnaissance. Il souhaite que les pays qui soutiennent la Palestine reconnaissent également Israël. Cette dynamique pourrait aider à apaiser les tensions et à favoriser une normalisation des relations dans la région.
Israël, indépendant depuis 1948, n'est pas reconnu par 28 pays, principalement ceux en conflit avec lui. Les accords d'Abraham ont cependant conduit à des reconnaissances réciproques, et Macron cherche à encourager cette tendance.
Macron pourrait également faire cette annonce pour contrer le plan de Donald Trump concernant Gaza. Ce plan, soutenu par Netanyahou, vise à déplacer des populations. Bien que cela ne stoppe pas ce plan, l'annonce de Macron vise à obstruer cette politique.
Les autorités françaises soutiennent le plan de reconstruction de Gaza proposé par la Ligue arabe. Ce plan insiste sur la nécessité de réformer l'Autorité palestinienne, qui doit, selon Paris, diriger Gaza.
La reconnaissance de l'État palestinien par la France soulève des questions complexes. Emmanuel Macron adopte une approche stratégique, cherchant à équilibrer ses relations avec Israël tout en soutenant la Palestine. Ce processus pourrait influencer significativement la diplomatie au Proche-Orient.