Hier, Santiago Abascal a rassemblé à Madrid les figures de l'extrême droite qui se propagent à travers l'Europe. Parmi eux, le premier ministre hongrois Viktor Orban, la dirigeante française Marine Le Pen, l'italien Matteo Salvini et le néerlandais Geert Wilders. Cet événement, teinté de mitin, a mis en avant des slogans comme "souveraineté nationale" et "défense des frontières".
Malgré la présence de ces leaders, le nom qui a le plus résonné était celui de Donald Trump. Abascal a fait plusieurs allusions à sa victoire, soulignant que Trump est un point de ralliement pour cette coalition politique. "Nous sommes si heureux de sa victoire", a-t-il déclaré, évoquant une alliance qui va au-delà des frontières.
Les discours des leaders communautaires ont souvent mentionné Trump, provoquant des applaudissements dans le public. Orban a affirmé que "le tornado Trump a changé le monde en quelques semaines", tandis que Le Pen a noté un "changement global" depuis la victoire de Trump, laissant l'Union Européenne en état de choc.
Bien que Trump n'ait pas assisté à l'événement, son absence a été significative. Contrairement à d'autres alliés comme María Corina Machado et Javier Milei, qui ont envoyé des messages à l'auditoire, Trump a choisi de ne pas participer, soulignant que son principal partenaire en Europe est Giorgia Meloni.
Abascal a appelé à constituer un front plus large pour rassembler tous les partisans de Trump en Europe. "Cette alliance ne peut pas rester limitée à notre parti", a-t-il insisté, encourageant la collaboration entre les différentes formations. Ce discours marque une première pour Abascal devant ses partenaires actuels.
En s'appuyant sur des points communs, Abascal a évoqué la nécessité d'une coopération constante face aux ennemis partagés. "Lutter séparément n'est pas efficace", a-t-il ajouté, soulignant l'importance d'une alliance européenne pour la reconquête.
Abascal a également mentionné un nouveau potentiel allié : Alice Weidel, du parti allemand AfD. Ce soutien marque un changement dans la stratégie de Vox, qui a longtemps défendu que sa relation avec Meloni reste "intacte". Ce rapprochement avec Weidel est significatif, surtout après le soutien de Elon Musk à la formation allemande.
Cependant, tous les partis au sein de Patriots ne partagent pas cette vision. L'AfD a été expulsé en mai 2024, ce qui complique les relations. Abascal a reconnu qu'il pourrait y avoir des differentes entre les partis, mais a appelé à unité pour lutter contre l'immigration et le globalisme.
La réunion à Madrid a mis en lumière les ambitions d'Abascal et son désir de créer un front uni de l'extrême droite en Europe. Malgré les tensions internes et les divergences, il a plaidé pour un rapprochement, affirmant qu'il n'y a "pas d'autres ennemis que ceux de la liberté et de la souveraineté". Ce discours pourrait marquer un tournant dans la dynamique politique européenne.