Le Tribunal Constitutionnel (TC) prévoit de rendre sa décision sur les recours de protection des leaders du processus indépendantiste au premier trimestre de 2026. Cette information provient de sources juridiques consultées par EL MUNDO. Les demandes concernent la décision du Tribunal Suprême (TS) de ne pas accorder d'amnistie pour le délit de malversation de fonds publics.
Il existe deux types de recours déposés par les dirigeants indépendantistes qui ont participé au défi séparatiste en 2017. Le premier groupe concerne des anciens membres de la Généralité de Catalogne condamnés par le TS, qui ont reçu des grâces et des amnisties. Le second groupe inclut des personnes, comme l'ancien président catalan Carles Puigdemont, qui n'ont jamais été jugées.
Les sources du TC indiquent que la résolution de ces recours pourrait prendre jusqu'au premier trimestre de 2026. Ce délai est dû à deux facteurs principaux. D'abord, les recusations de Puigdemont ont retardé l'admission des recours, rendant leur résolution dans un délai de quatre mois très difficile.
Le 13 novembre, un avis de l'avocat général de l'Union Européenne sera publié concernant l'amnistie liée à la malversation de fonds publics. Bien que cet avis ne soit pas contraignant, il est crucial pour le jugement du Tribunal de Justice de l'Union Européenne (TJUE). Souvent, cet avis préfigure la décision finale du TJUE.
Le TC aborde cette question avec prudence, surtout en ce qui concerne l'amnistie de Puigdemont. En effet, la loi a été conçue spécifiquement pour lui. Le rapport de l'avocat général sera examiné attentivement par le TC, dirigé par Cándido Conde-Pumpido.
Le calendrier prévu par le président Conde-Pumpido prévoit que le tribunal commence à examiner les demandes des condamnés au début de l'année prochaine. Par la suite, il s'occupera des recours des personnes inculpées, y compris celui de Puigdemont.
Récemment, le TC a validé la possibilité d'amnistier le délit de malversation de fonds publics, bien que de manière générale. Cependant, il n'a pas précisé les conditions d'application de cette amnistie, ce qui est crucial pour l'ancien président catalan.
La semaine dernière, le TC a rejeté la demande de mesure cautelaire présentée par Puigdemont, qui souhaitait suspendre l'ordre de détention émis par le juge Pablo Llarena. Le tribunal n'a pas jugé que l'urgence invoquée par Puigdemont était suffisante pour justifier cette suspension.
Il est intéressant de noter que quatre magistrats ont voté contre l'admission de la demande de protection du fugitif. Ce rejet souligne la complexité de la situation juridique entourant Puigdemont et les implications de ses recours.
En résumé, le TC se prépare à traiter des recours importants concernant l'amnistie des leaders indépendantistes. Le délai jusqu'en 2026 et l'impact de l'avis de l'avocat général de l'UE sont des éléments clés à surveiller. Le traitement prudent de ces affaires par le TC pourrait avoir des conséquences significatives pour l'avenir politique de la Catalogne.