La première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a récemment déclaré qu'elle était prête à prendre le risque d'un référendum sur la séparation. Cela vise à éviter l'émergence d'un rival politique. Smith a souligné que les Albertains ressentent de véritables griefs envers le gouvernement fédéral.
Lors d'une conférence de presse, Smith a affirmé qu'elle ne soutenait pas la séparation de sa province du Canada. Cependant, elle a mentionné que de nombreux Albertains, entre 30 et 40 pour cent, se disent insatisfaits au point de considérer cette option. Son objectif est de faire diminuer ces chiffres.
Le Parti conservateur uni, dirigé par Smith, est le résultat de l'union de deux partis de droite en 2017. Cette fusion a permis de remporter les élections de 2019 contre la première ministre néo-démocrate de l'époque, Rachel Notley.
La députée néo-démocrate, Sarah Hoffman, a critiqué les propos de Smith, les qualifiant de égoïstes et dangereux pour le pays. Elle a mis en garde contre les conséquences d'une telle discussion sur la séparation pour l'Alberta et l'investissement.
Les chefs des Premières Nations en Alberta ont également condamné la législation de Smith, affirmant que les traités avec la Couronne préexistent à la province. Ils insistent sur le fait qu'Alberta n'a pas l'autorité de contester ces accords.
Smith souhaite inciter les Libéraux à mettre fin aux politiques fédérales qui irritent l'Alberta depuis longtemps. Elle réclame notamment un accès garanti aux pipelines pour le pétrole et le gaz. Pour cela, elle a prévu d'envoyer une équipe de négociation à Ottawa.
En parallèle, elle organise des assemblées publiques pour recueillir les avis des Albertains sur la manière d'obtenir un meilleur accord. Elle a promis d'initier un référendum sur la séparation si le soutien est suffisant.
Les experts juridiques avertissent que la séparation de l'Alberta pourrait plonger le Canada dans un territoire inconnu. Cela soulève des questions sur la constitutionnalité et les implications économiques d'une telle décision.
Après la victoire électorale de Mark Carney, premier ministre libéral, le gouvernement de Smith a introduit un projet de loi visant à faciliter le déclenchement de référendums provinciaux. Cela a ravivé les efforts au sein de la population pour soutenir l'idée de séparation.
La situation politique en Alberta est en pleine évolution. Les déclarations de Danielle Smith sur le référendum de séparation soulèvent des inquiétudes et des débats. Les réactions des partis d'opposition et des chefs autochtones montrent que la route vers un référendum pourrait être semée d'embûches.