Ce dimanche 8 juin, les Italiens se rendent aux urnes pour un référendum important. Ils sont appelés à voter « pour » ou « contre » cinq questions cruciales. Parmi celles-ci, on trouve un assouplissement des lois sur la citoyenneté et l'annulation d'une réforme du marché du travail datant de dix ans.
Ce référendum a été initié par les partis d'opposition de gauche et du centre, ainsi que par des groupes de la société civile. Le syndicat CGIL a également joué un rôle clé en mobilisant plus de 4,5 millions de signatures pour défier le gouvernement de coalition dirigé par Giorgia Meloni.
La question principale porte sur la réduction de la période de résidence requise pour obtenir la citoyenneté italienne, passant de dix à cinq ans. Cette réforme pourrait bénéficier à environ 2,5 millions de ressortissants étrangers vivant en Italie.
Face à un taux de natalité en forte baisse, les économistes soulignent la nécessité d'attirer davantage d'étrangers pour revitaliser l'économie italienne. Giorgia Meloni a modifié son discours sur l'immigration, adoptant une approche plus pragmatique. Elle a accordé 450 000 titres de séjour à des travailleurs étrangers sur trois ans.
Les entreprises italiennes, confrontées à des difficultés de recrutement, soutiennent cette initiative. La situation actuelle nécessite une main-d'œuvre supplémentaire pour soutenir divers secteurs en crise.
Les quatre questions relatives au marché du travail visent à protéger certains travailleurs en rendant le licenciement plus difficile. Elles prévoient également d'augmenter les indemnités pour les licenciés, en annulant une loi adoptée par un gouvernement précédent. Cela pourrait avoir un impact significatif sur les petites entreprises.
Cependant, la participation des électeurs demeure un enjeu crucial. Dimanche à midi, le taux de participation était de seulement 7,4 %. Pour comparaison, lors d'un référendum en 2011, 11,6 % des électeurs s'étaient déplacés à la même heure.
Les dirigeants de deux partis de la coalition au pouvoir, Antonio Tajani et Matteo Salvini, ont annoncé qu'ils ne voteraient pas. En revanche, Meloni se rendra au bureau de vote, mais pourrait choisir de ne pas voter. Les bureaux de vote resteront ouverts jusqu'à 23 heures ce dimanche et jusqu'à 15 heures lundi.
Les résultats de ce référendum pourraient influencer l'avenir politique de l'Italie et la direction des politiques d'immigration et de travail. Les Italiens attendent avec impatience les résultats de cette consultation.
Ce référendum représente un tournant pour l'Italie, avec des implications profondes sur la citoyenneté et le marché du travail. Les choix effectués par les électeurs pourraient redéfinir le paysage socio-économique du pays. L'issue de ce vote sera suivie de près, tant par les acteurs politiques que par la population.